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Les enjeux du financement des villes africaines en question

Sur le thème «financer les villes africaines : agenda et solutions», la conférence «REsolutions Afrique, Marrakech 2014», aura lieu dans la ville ocre du 11 et 12 décembre. Fruit d’une collaboration entre le Fonds mondial pour le développement des villes et Cités et gouvernements locaux unis d'Afrique, cette manifestation réunira 250 participants, dont des maires, des ministres et des acteurs du financement du développement urbain avec comme objectif de discuter de solutions adaptées et durables de financement pour les villes africaines.

Les enjeux du financement des villes africaines en question
«Conférence REsolutions Afrique, Marrakech 2014», est le fruit d’une collaboration entre le Fonds mondial pour le développement des villes d'une part et les Cités et gouvernements locaux unis d'Afrique d'autres part.

La ville ocre ne désemplit pas, abritant en cascade une série d’événements internationaux. Après avoir accueilli, le Global Entrepreneurship Summit (GES 2014), elle s’apprête à recevoir dans les prochains jours les participants au deuxième Forum mondial des droits de l’Homme. Et du 11 au 12 décembre, plus de 250 participants, représentant des collectivités locales africaines (maires, directeurs financiers, trésoriers…), des ministres des Finances, des Banques centrales, des institutions financières (Bourses, banques commerciales, agences de notation), des acteurs de l’aide au développement, des investisseurs privés, des chercheurs, des ONG, des syndicats… se donneront rendez-vous dans la ville ocre pour débattre du thème «financer les villes africaines : agenda et solutions». Cette conférence, baptisée «conférence REsolutions Afrique, Marrakech 2014», est le fruit d’une collaboration entre le Fonds mondial pour le développement des villes (FMDV) et Cités et gouvernements locaux unis d'Afrique (CGLU Afrique). Une rencontre programmée dans le cadre de la préparation des travaux d’Habitat III. En effet, l’Assemblée générale des Nations unies a pris la décision de convoquer la troisième conférence des Nations unies sur le logement et le développement urbain durable, Habitat III, en 2016.

Les organisateurs de la conférence souhaitent atteindre trois principaux objectifs. Il s’agit, premièrement, de promouvoir une vision partagée du diagnostic de la structure et des conditions du financement des villes africaines. Deuxièmement, il est question d’encourager l’émergence d’alliances stratégiques en vue de proposer des solutions adaptées et durables de financement des villes africaines dans le contexte sociopolitique et économique du continent, et compte tenu de l’évolution de l’environnement financier international. Et, en dernier lieu, proposer une stratégie continentale réaliste s’appuyant sur les engagements des différentes parties prenantes à œuvrer de concert pour mettre en œuvre les partenariats nécessaires à la mobilisation des financements pour les villes africaines à la hauteur des enjeux de l’urbanisation rapide du continent.

Rappelons-le, le FMDV est le réseau de collectivités locales créé en 2010 par Cités et gouvernements locaux unis et Metropolis (l'association mondiale des grandes métropoles), mandaté en tant qu'organisation internationale leader rassemblant les autorités locales (villes et régions) et leurs réseaux autour de solutions économiques et financières pour un développement urbain durable. Il a lancé, en 2010, une campagne mondiale «REsolutions to Fund Cities : REpenser les solutions économiques et financières pour le développement local», afin de pourvoir les autorités locales africaines d’un large éventail d’outils complémentaires et adaptés et pour la mise en place des conditions adéquates pour favoriser leur planification et gestion optimales.
Dans ce contexte, les organisateurs de cet événement à Marrakech considèrent que l’ambition de faire des villes africaines de demain des territoires à l’environnement économique sécurisé et attractif, aux niveaux national, régional et international, implique de répondre à l’urgence des transitions nécessaires... L’urbanisation ne deviendra un atout que si les villes africaines sont en mesure de répondre aux défis actuels et d’anticiper ceux de demain. Ce qui suppose la planification et la mise en œuvre de politiques d’aménagement, d’accès aux services de base, de promotion du développement économique et de l’emploi et de développement économique intégrés. Cela suppose également la préservation des ressources naturelles et la résilience face au changement climatique, entre autres.

Or, répondre à ces enjeux implique la mobilisation d’investissements estimés à environ 80 milliards de dollars par an. Mobiliser de tels financements suppose la participation de l’ensemble des acteurs concernés, aussi bien publics que privés (collectivités locales, populations, autorités et institutions publiques nationales ou locales, secteur privé, banques et investisseurs institutionnels et privés).
Justement, la conférence de Marrakech se donne pour objectif de stimuler l’échange entre les différentes parties prenantes pour avancer vers des principes et propositions d’actions et vers des engagements. Elle fera la part belle au partage des questionnements et d’expérience, et à l’élaboration de réponses concrètes, cohérentes et adaptées aux villes africaines, dans le respect de la diversité des contextes. À l’issue de la conférence, une «Déclaration des REsolutions de Marrakech» devrait être adoptée. 

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