Menu
Search
Jeudi 25 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 25 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Mondial de l'Automobile 2006

Pour qu'Israël cesse de se comporter impunément

Une conférence sur le respect du droit international humanitaire dans les Territoires palestiniens occupés s'est ouverte hier mercredi à Genève. Dans la même journée, les Palestiniens ont proposé au Conseil de sécurité de l'ONU une résolution réclamant la fin de l'occupation israélienne, frustrés qu'ils sont par l'impasse au Proche-Orient et par l'attentisme des États-Unis qui les menacent d'un veto.

Pour qu'Israël cesse de se comporter impunément
«J'espère que cela sera utile de rappeler aux Israéliens leurs obligations de respecter les Conventions de Genève», a déclaré Ibrahim Khraishi, envoyé spécial palestinien au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU.

La Suisse avait annoncé, la semaine dernière, avoir convoqué une conférence pour hier sur «le respect du droit international humanitaire» dans les Territoires palestiniens occupés, en réponse à une demande de la Palestine après l'offensive israélienne contre Gaza l'été dernier. Cette réunion se tient à huis clos dans un des bâtiments de l'ONU au niveau des chefs de missions auprès des Nations unies, a constaté un journaliste de l'AFP. Les 196 États signataires des Conventions sont invités.

Mais Israël a annoncé qu'il boycottait la réunion et les diplomates américains sont absents, a indiqué la porte-parole de la mission diplomatique suisse, Mme Paola Ceresetti.
«Nous espérons envoyer un message fort sur le respect du droit humanitaire (...) J'espère que cela sera utile de rappeler aux Israéliens leurs obligations de respecter les Conventions de Genève», a déclaré Ibrahim Khraishi, l'envoyé spécial de l'Autorité palestinienne au Conseil des droits de l'Homme des Nations unies.
La Suisse organise cette conférence en tant qu'État dépositaire des Conventions de Genève et s'attend à «une participation très large», a indiqué Didier Burkhalter, président de la Confédération suisse. La réunion sera notamment consacrée au respect de la IVe Convention de Genève dans les Territoires occupés. La Palestine est devenue membre des quatre Conventions de Genève et du premier Protocole additionnel en avril dernier. La IVe Convention est souvent citée par l'Autorité palestinienne en raison de son applicabilité aux Territoires palestiniens comme «territoires occupés» et à la colonisation juive. «Israël se comporte impunément.

Nous espérons que la rencontre de mercredi des États parties aux Conventions de Genève ira au-delà des deux précédentes en créant des mécanismes de suivi et de contrôle», a déclaré mardi Hanane Achraoui, membre du comité exécutif de l'OLP, invitée du Club américain de Genève. La Suisse répond à une recommandation de l'Assemblée générale de l'ONU, sollicitée par la Palestine. L'Assemblée lui demandait dans une résolution du 5 novembre 2009 de mener des consultations concernant la convocation d'une conférence en tant que dépositaire de la IVe Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre. Interrompues depuis 2011, ces consultations avaient été reprises par la Suisse fin juillet dernier. Les Palestiniens ont proposé hier mercredi au Conseil de sécurité de l'ONU une résolution réclamant la fin de l'occupation israélienne, frustrés qu'ils sont par l'impasse au Proche-Orient et par l'attentisme des États-Unis qui les menacent d'un veto.

Une résolution à l’ONU

Le texte pourrait être «soumis à un vote 24 heures après», a déclaré à l’AFP, Riyad al-Malki, le chef de la diplomatie palestinienne, en évoquant toutefois la possibilité d'un retard «au cas où aucun des 15 membres du Conseil de sécurité ne demande qu'il soit soumis à un vote». Selon des sources diplomatiques, il faudra quelques jours pour que le texte soit traduit et que les ambassadeurs du Conseil consultent leurs capitales pour savoir s'ils choisissent le veto (apanage des cinq membres permanents), le oui, ou l'abstention. «Les Palestiniens font monter la pression», analyse un diplomate européen.
On ne sait d'ailleurs pas précisément, souligne-t-il, en quoi le texte palestinien diffère de celui distribué en novembre par la Jordanie, seul membre arabe du Conseil, et qui fixe à novembre 2016 la fin de l'occupation israélienne. M. al-Malki a précisé que le texte était largement inspiré par les propositions françaises. C'est «le projet français qui a été amendé avec les observations (...) palestiniennes», a-t-il indiqué.

Lisez nos e-Papers