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La demande intérieure booste la croissance au premier trimestre

La contribution de la consommation intérieure aura été le principal moteur de la croissance économique au premier trimestre de l’année. Selon les données de la DTFE, sa contribution aura été de 3,1 points, contre uniquement 2,9 points la même période de l’année précédente.

La demande intérieure booste  la croissance au premier trimestre
La hausse de la production nette s’est accélérée au deuxième trimestre avec une augmentation de 7,2%, après 5,3% au premier trimestre.

La demande intérieure demeure le principal moteur de la croissance économique nationale au premier trimestre de l’année. C’est ce qu’affirme la Direction du Trésor et de la dette extérieure (DTFE) dans sa note de conjoncture à fin juin. Concrètement, sa contribution aura été de 3,1 points, contre uniquement 2,9 points la même période de l’année précédente. Dans le détail, la consommation finale a contribué de 2,4 points, tirée essentiellement par celle des ménages au moment où la contribution de l’investissement brut s’est limitée à seulement 0,7 point. Les échanges de biens et services ont contribué négativement à la croissance, soit 1,4 point contre 0,9 un an auparavant. Les experts de la DTFE expliquent que ce résultat vient de la hausse en volume de 12% des importations, et ce en dépit de l’amélioration de 8,8% des exportations de biens et services.

Ce mauvais temps ne concerne pas le secteur de la pêche côtière et artisanale qui a engrangé de bonnes performances au deuxième trimestre de l’année. En effet, après une évolution baissière aussi bien du volume que de la valorisation au premier trimestre, les débarquements du secteur ont grimpé de 33%, portant ainsi leur évolution depuis de début de l’année à 10%. Une reprise liée essentiellement à la hausse de 13,4% du poisson pélagique. La valorisation des débarquements n’échappe pas à cette embellie. Elle affiche une progression de 34,3% au deuxième trimestre, se traduisant par une augmentation de 6,8% à fin juin après une baisse de 18,6% au premier trimestre. La DTFE fait remarquer que cette performance est le résultat de l’accroissement de 8,5% de la valeur des poissons pélagiques, de 0,8% de celle des poissons blancs et de 4% des céphalopodes. Notons que par destination, les captures acheminées vers l’industrie et la conserverie affichent des hausses respectives de 190% et 18,2% par rapport à fin juin de l’année dernière. Par contre, les volumes destinés à la consommation et la congélation ont marqué des baisses respectives de 6,6 et 14,6% ramenant leur poids dans le total à 28,9 et 30,5%.

La note de la DTFE indique par ailleurs que le secteur énergétique consolide sa reprise progressive observée depuis le début de l’année. En effet, la hausse de la production nette s’est accélérée au deuxième trimestre avec une augmentation de 7,2% après 5,3% au premier trimestre. «Depuis le début de l’année, la hausse de la production appelée nette ressort ainsi à 6,3% contre 0,6% à fin juin 2013. Cette évolution recouvre, d’une part, une augmentation de 30,6% et 11,8% respectivement de la production concessionnelle et des apports de tiers et, d’autre part, un repli de 18,4% de la production de l’ONEE sous l’effet de la forte régression de la production de l’électricité hydraulique», développent les experts de la DTFE. De même, la consommation d’électricité s’est accélérée en passant de 2,6% au premier trimestre à plus de 6,1% au second trimestre. Ainsi, durant les six premiers mois de l’année, la consommation d’électricité a marqué une hausse de 4,4%, contre une baisse de 0,6% un an auparavant.

Et ce sont les ménages qui sont derrière une telle évolution avec 7,1%, suivis des régies (4,9%). La DTFE signale aussi que la consommation d’électricité destinée au secteur industriel a augmenté de 2,1%, après une baisse chiffrée à 6% à fin juin de l’année dernière. Et le BTP dans tout cela ? Selon les données de la DTFE, le secteur poursuit sa phase de ralentissement pour la troisième année consécutive. Les services de la Direction du Trésor affirment que bien que les enquêtes de conjoncture établies par le HCP aient anticipé une certaine amélioration au deuxième trimestre, la baisse des ventes de ciment s’est davantage accentuée durant ce trimestre pour atteindre -5,5%, après -3,2% au premier trimestre de l’année. Globalement, les ventes de ciment se sont contractées de 4,4% sur les six premiers mois, après une sensible baisse de 12,6% la même période de 2013. Malgré cela, les crédits immobiliers poursuivent leur tendance haussière, mais à un rythme moins soutenu (+4,3 milliards de DH au premier semestre 2014, contre 8,8 milliards durant la même période de 2013). Cette décélération, explique la DTFE, est induite à la fois par la baisse des crédits destinés à la promotion immobilière (-1,7 MMDH, contre +0,9 MMDH au S1-2013) et par le ralentissement des crédits accordés à l’habitat.

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