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La croissance s’est ralentie à 1,7% au premier trimestre de l’année. C’est ce qui ressort de la revue mensuelle de conjoncture que vient de publier Bank Al-Maghrib (BAM). La Banque centrale affirme que cette évolution reflète le recul de 1,6% de la valeur ajoutée agricole, la hausse du PIB non agricole s’étant quasiment stabilisée à 2,2%. Dans le secteur primaire, la production céréalière de la campagne agricole actuelle devrait s’établir, selon les estimations du ministère de l’Agriculture, à 68 millions de quintaux, dont 37 millions de quintaux pour le blé tendre, en baisse de 30,3% par rapport à la campagne précédente, et de 19,3% par rapport à la moyenne des cinq dernières années. BAM affirme, par ailleurs, que l’activité de la pêche côtière et artisanale a marqué une hausse de 9,9% des volumes débarqués à fin juin, attribuable principalement à la progression de 13% des captures des poissons pélagiques. Quant à la valeur globale de ces débarquements, elle affiche une progression de 6,8%. Dans l’industrie, les services de Abdellatif Jouahri indiquent que les résultats de l’enquête de conjoncture relatifs au mois de juin dernier font état d’une amélioration de l’activité industrielle par rapport au mois précédent. Une nuance tout de même : le taux d’utilisation des capacités de production qui s’est stabilisé à 70%.
Le niveau des carnets de commandes est considéré comme inférieur à la normale et celui des stocks des produits finis ressort à son niveau normal. Pour le secteur du bâtiment et des travaux publics, les ventes de ciment ont enregistré une baisse de 8,1% à fin juillet, après celle de 11,7% à la même période de 2013. Parallèlement, l’encours du crédit immobilier a augmenté de 2,6% à fin juin, au lieu de 6,4% un an auparavant. Motif : ralentissement de 9,1% à 4,8% des crédits accordés à l’habitat avec une baisse de 3,2% de ceux alloués aux promoteurs immobiliers.
Dans le secteur énergétique, la production nette d’électricité a enregistré une hausse de 5,8% à fin juin, après une contraction de 2,4%, recouvrant une progression de 12,6% de la production thermique, qui pèse 87% du total, et de 53,2% de la production éolienne et une diminution de 43,1% de celle des énergies hydrauliques. Dans la foulée, la demande a augmenté de 4,4%, avec un accroissement de 7,1% des ventes en basse tension, destinées essentiellement aux ménages, et de 3,6% de celles en haute et moyenne tensions, utilisées par les industriels et les régies de distribution.
Dans ces conditions, note la Banque centrale, le recours aux importations a progressé de 11,8% contre 18,1%. Pour sa part, la production dans le secteur du raffinage s’est améliorée de 21,1% à fin juin contre un recul de 14,3% un an auparavant. Elle reflète des hausses de 31,5% pour le gasoil, de 10,9% pour l’essence et de 0,8% pour le fuel, contre des replis respectifs de 20,8%, 26,8% et de 16,4%. S’agissant du secteur minier, la production marchande de phosphate a augmenté de 5,8% à fin juin, à 13,5 millions de tonnes, contre une contraction de 0,4% la même période de l’année précédente.
