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Les élus réclament un comité de suivi suite au drame de Bourgogne

Les membres du Conseil de la ville ont appelé à la mise en place d’un comité spécialisé dans le contrôle de l’état des habitats menaçant ruine ou présentant des défaillances.

Les élus réclament un comité de suivi suite au drame de Bourgogne
La présidence et les membres du conseil récitant Al-Fatiha en mémoire aux victimes de l’éffondrement des trois immeubles. Ph Seddik

«Que faire pour éviter d’autres drames comme celui de Bourgogne ?» Telle est la question qui s’est posée au Conseil de la ville, hier jeudi, au cours de la session ordinaire au titre du mois de juillet courant. Dans ce cadre, le président du Conseil, Mohamed Sajid, a rappelé l’accord de partenariat conclu avec les ministères de l’Habitat et des Finances, Al Omrane, la Sonadac, créée pour aménager l’Avenue Royale, et d’autres partenaires afin de reloger 9.250 familles habitant dans des maisons menaçant ruine à Casablanca. Ce programme nécessite une enveloppe budgétaire de 1,7 milliard de dirhams. «Nous préparons non seulement les logements qui accueilleront ces familles, mais également les infrastructures de base pour les accompagner», a souligné Mohamed Sajid. Ce dernier a promis de présenter les détails de cet accord au cours de la prochaine session de l’assemblée locale.

Il est à souligner que ce genre de programmes qui surgit à chaque effondrement ne répond pas aux besoins réels de la capitale économique qui regorge de vieilles bâtisses. «Certes, nous avons un programme de relogement pour les habitants des maisons menaçant ruine, le Conseil de la ville leur a également réservé un budget de 1 million de dirhams, mais ceci reste insuffisant», explique un conseiller de la ville. Selon cet élu, un comité de suivi devrait être mis en place pour veiller en permanence sur l’état des vieilles maisons, recenser les défaillances et demander des expertises en cas de besoin. «Cette procédure nous permettra de déloger les habitants par la force de la loi pour sauver leurs vies», martèle-t-il.
Même son de cloche auprès de Abdelhak Mabchour, membre du Conseil de la ville : «Une commission locale a déjà recensé 30.000 habitats menaçant ruine. Il faut mettre en place un comité spécialisé dans le suivi de ce dossier avant le début de la saison pluviale».

Ainsi, les conseillers de Casablanca sont presque unanimes, insistant sur la mise en place, en urgence, d’une agence ou d’un comité pour sauver l’ancien tissu urbain de la ville, notamment au niveau d’El Fida-Mers Sultan et l’ancienne médina, les deux points noirs de la métropole. Les élus mettent également l’accent sur l’importance de confier ce dossier à un bureau d’études spécialisé, afin de sortir avec une expertise en bonne et due forme.
«Le Conseil de la ville n’a aucune responsabilité directe dans le drame de Bourgogne, mais on doit tous se mobiliser pour limiter les dégâts, notamment humains, des maisons à risque», nous confie un élu du PJD. Et d’ajouter qu’en ignorant les vieilles bâtisses qui risquent de s’effondrer à tout moment, nous mettons des milliers de vies en péril et nous enracinons le phénomène d’habitat insalubre au lieu de l’éradiquer. Rappelons que l’Inspection régionale de l’habitat, de l’urbanisme et de l’aménagement de l’espace du Grand Casablanca, avait déjà recensé 70.000 ménages casablancais résidant dans l’habitat vétuste (HV) et menaçant ruine (HMR) dont 93% sont localisés dans les préfectures d’arrondissements de Casa-Anfa et El Fida-Mers Sultan.

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