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Les conseillers du PJD et du PAM à couteaux tirés

Enfin, le groupe du PJD au Conseil de la ville de Rabat sort de son silence concernant l’affaire de Abdeslam Ballaji, l’adjoint au maire de la capitale. Accusé par les conseillers du PAM d’avoir conclu des accords de partenariat avec des associations de la société civile en leur accordant des fonds sans l'approbation du Conseil de la ville, M. Ballaji dénonce une attaque «mal intentionnée». Les accusations concernent également l'éventuel recrutement du fils de l'adjoint du maire dans la société de développement local «Rabat Parking».

Les conseillers du PJD et du PAM  à couteaux tirés
La destitution du conseiller du PJD Abdeslam Ballaji divise le Conseil de la ville.

La guerre des accusations a repris de plus belle au sein du Conseil de la ville de Rabat. Cette fois-ci, c’est le conseiller PJD Abdeslam Ballaji qui est dans la ligne de mire. Il est accusé par ses adversaires politiques du PAM d’avoir conclu des accords de partenariat avec des associations de la société civile en leur accordant des fonds sans l'approbation du Conseil de la ville. Il est accusé d'être intervenu pour recruter son fils dans la société de développement local «Rabat Parking».

Face à ces accusations lancées par le président du conseil d’arrondissement de Hassan, Driss Razi (PAM), le conseiller du PJD nie tout en bloc : «Je n’ai jamais apposé ma signature sur les listes des associations bénéficiaires de subventions et je défie quiconque de prouver que ces listes portent ma signature», a-t-il signalé, dans un point de presse, vendredi dernier. Il a tenu à préciser que ces listes avaient été plutôt signées par le président du Conseil de la ville. Concernant le recrutement de son fils par «Rabat Parking», Abdeslam Ballaji a affirmé que celui-ci a intégré la société, après avoir réussi le concours et l’entretien d’admission.

Dans ce climat tendu, M. Balaji, le chef de groupe du PJD au sein du Conseil de la ville de Rabat, risque d’être déchu de son poste de conseiller. Le bureau du Conseil a, en effet, inscrit ce point à l’ordre du jour de sa session qui devait avoir lieu hier (lundi). Pour ôter ce point de l’ordre du jour, une action en justice, auprès du juge des référés du tribunal administratif a été déposée. Mais le tribunal s’est déclaré, vendredi dernier, incompétent pour statuer. Sur ce registre, le pjdiste Reda Benkheldoun (président de l’arrondissement Agdal-Ryad) a été on ne peut plus clair en précisant que l’inscription du limogeage à l’ordre du jour de la session a été effectuée en violation flagrante des dispositions de la charte communale et du règlement intérieur du Conseil de la ville. Selon lui, le bureau du Conseil s'est réuni avant la date fixée par la loi. Du coup, les conseillers du PJD membres du bureau n’y ont pas été présents. «Le bureau s’est réuni en présence du président et de ses deux vice-présidents ainsi que des conseillers qui n’y sont pas membres», a martelé Reda Benkheldoun, ajoutant que la destitution d’un conseiller est une décision qui revient exclusivement au président.
Dans ce sens, M. Benkheldoun a fait endosser à Fathallah Oulalou, président du Conseil, la responsabilité de cette violation de la loi. D’ailleurs, Abdeslam Ballaji s’est dit étonné de l'attitude du maire qui a «changé de position du jour au lendemain».

Ce dernier devait en principe envoyer une lettre à Abdeslam Ballaji pour que ce dernier puisse s'expliquer quant aux accusations portées contre lui, chose qui n’a pas eu été faite. En définitive, Reda Benkheldoun et Abdeslam Ballaji sont catégoriques quant à l’absence de tout fondement juridique aussi bien des accusations lancées à l’encontre du conseiller du PJD que de l’inscription de sa destitution à l’ordre du jour de la session du Conseil.

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