Menu
Search
Samedi 20 Avril 2024
S'abonner
close
Samedi 20 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Naissance de SAR Lalla Khadija

L’affaire du Palais des congrès suscite la polémique

Au conseil de la ville de Rabat, les polémiques se suivent et ne se ressemblent pas. Le maire de la capitale, Fathallah Oualalou, est au cœur d’une nouvelle controverse qui a surgi la semaine dernière et qui porte sur un litige foncier, en l’occurrence la salle des fêtes «Ahla», située à l'hôtel «Rabat», au quartier Hassan.

L’affaire du Palais des congrès  suscite la polémique
Les élus avaient mandaté le maire pour recourir à la justice dans 3 affaires, dont celle liée à la restitution de la salle des fêtes objet de la discorde. Ph. Kartouch

L’affaire de la salle des fêtes «Ahla», plus connue sous le nom du «Palais des congrès», a suscité un climat électrique au sein du conseil entre les élus de l’opposition et la présidence. Encore une fois, c’est le président de l’arrondissement de Hassan, Driss Razi, qui est monté au créneau pour dénoncer la manière dont le maire de la ville gère la chose locale au niveau de la capitale.

En effet, le président de la commune de Hassan accuse la présidence d’avoir retiré de l’ordre du jour de la session de mercredi dernier, ajournée à défaut de quorum, le point consacré à l’examen de ce litige foncier portant sur la restitution de la salle des fêtes «Ahla», située à l'hôtel «Rabat», au quartier Hassan. D’après lui, «le retrait de ce point de l’ordre du jour de la session d’octobre témoigne de la volonté de la présidence du conseil de ne pas ouvrir certains dossiers chauds et de ne pas divulguer certains noms impliqués dans des affaires suspectes et qui continuent toujours de gérer la chose locale de Rabat». En guise de riposte, une source proche de la présidence du conseil de la ville a affirmé au journal «le Matin» qu’il s’agit là d’accusations infondées.

«Le président de la commune de Hassan avait bien et bel signé, lors de la session de juillet 2014, le procès verbal à travers lequel les élus autorisent le maire de la ville à ester en justice».
Effectivement, le document dont «le Matin» possède une copie a été paraphé le 13 août 2014, par 36 élus communaux, dont le président de l’arrondissement de Hassan. Ces derniers ont mandaté le maire de la ville pour recourir à la justice dans 3 affaires, dont celle liée à la restitution de la salle des fêtes «Ahla», située à l’hôtel «Rabat».

Aujourd’hui, le conseil de la ville a déclenché la procédure judiciaire de cette affaire devant la juridiction compétente pour restituer son foncier. Rappelons que ce dossier remonte à 1997, date à laquelle le conseil a cédé un lot de terrain d’une superficie de 2.927 m² et d’une valeur actuelle de plus de 40 millions de DH à un particulier pour la construction d’un hôtel. En contrepartie, le bénéficiaire de cette opération «généreuse» devait construire un palais des congrès au profit de la commune. Un engagement qui n’a pas été honoré. Après plusieurs années de silence, la commune se réveille pour récupérer son bien foncier, estimé à plusieurs dizaines de millions de dirhams.

Rappelons que l’affaire du «Palais des congrès» n’est pas un cas isolé, le voile commence à se lever sur la réalité de l’exploitation de l’assiette foncière et immobilière de la municipalité, comme l’affaire de l’American School, dévoilée en 2012, après que le conseil a refusé de reconduire le contrat de bail de l’école. Celle-ci jouissait du terrain, sis au quartier de l’Agdal, depuis 1967 pour un dirham symbolique !

Lisez nos e-Papers