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Les élus appelés à relever de sérieux défis

C’est au début du mois d’octobre qu’aura lieu la prochaine session ordinaire du Conseil de la ville. Plusieurs dossiers, toujours en suspens, seront débattus au cours de la rentrée. Les habitants de la capitale estiment que celui la gestion du service du transport et celui de la collecte des déchets figurent parmi les priorités sur lesquelles la commune devra plancher.

Les élus appelés à relever de sérieux défis
Le Conseil de la ville ne dispose pas de moyens financiers suffisants pour pouvoir relever les défis et satisfaire les attentes de la population. Ph. Kartouch

La rentrée s’annonce chaude pour le conseil communal de Rabat. À quelques jours de la tenue de la session ordinaire au titre du mois d’octobre, plusieurs dossiers sont toujours en suspens. Les élus de la capitale ont ainsi du pain sur la planche et devront mettre les bouchées doubles afin de pouvoir répondre aux attentes des citoyens. Une grande partie de la population semble très peu satisfaite des réalisations de l’assemblée locale durant le mandat de Fathallah Oualalou.

En ce sens, certains R’batis dénoncent une gestion hasardeuse de dossiers revêtant pourtant une haute importance. À commencer par celui du transport urbain, les citoyens attendent toujours le traitement de ce dossier toujours au point mort depuis la création de la société de développement locale, pourtant mise en place pour remédier aux dégâts causés par le départ de Veolia, ancien gestionnaire délégué. Concrètement, le secteur se trouve toujours dans une situation chaotique, et ce, malgré les millions de dirhams injectés par le ministère de l’Intérieur en vue de redresser la barre. La capitale pâtit toujours de l’absence de véhicules de transport en commun suffisant, sans parler de la dégradation avancée du parc existant. Une situation qui contraint les citoyens à se rabattre sur le transport clandestin, lequel souffre d'un manque total de conditions de sécurité.

Pour Driss Razi, président de l’arrondissement de Rabat-Hassan, cette situation s’explique par le manque de moyens dont souffre le Conseil de la ville. En effet, en l’absence de ressources financières, la commune reporte les investissements dans ce secteur aux calendes grecques. «Le Conseil de la ville ne dispose pas de moyens financiers suffisants pour pouvoir relever les défis et satisfaire les attentes de la population. La commune a accusé un déficit de 70 MDH au cours de l’année précédente. Dans ces conditions, il demeure impossible de résoudre l’ensemble des problèmes qui nécessitent de déployer de grandes enveloppes budgétaires», s’exclame Driss Razi.
Outre le dossier du transport, d’autres défis se posent aux élus de la capitale. Dans le lot, il y a lieu de citer la gestion de la collecte des déchets qui piétine depuis plus de quatre années malgré les différentes tentatives engagées pour la mise en place d'un service de qualité.

En effet, ne disposant pas des prérogatives pour infliger des pénalités aux sociétés chargées de la gestion déléguée de ce service, la commune se trouve souvent contrainte de saisir la wilaya en cas de besoin pour remplir cette mission. «Je pense qu’il est temps de revoir le principe de l’unité de la ville dans le cadre de la Charte communale. Le Conseil de la ville devra être doté des moyens financiers à même de relever les défis liés à la gestion d’une ville telle que la capitale. La révision de la Charte impliquera également le durcissement des conditions d’éligibilité des élus afin d'élever le niveau du débat et sortir des petits calculs relatifs à la vie politique», a déclaré au «Matin» le conseiller Aadi Bouaarfa. 

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