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Pour la première fois au Maroc, les techniciens spécialisés, lauréats des instituts de l’OFPPT, peuvent poursuivre leurs études dans les établissements publics de l’enseignement général. Une initiative qui s’inscrit dans la suite logique du baccalauréat professionnel, qui vient d’être intégré au système national de l’enseignement. Pour hisser davantage le niveau de qualité de la formation professionnelle, le ministère de l’Éducation nationale et de la formation professionnelle, d’une part, et le ministère de l’Enseignement supérieur, de l'autre, ont décidé de mettre en place des passerelles de formation permettant aux techniciens spécialisés, lauréats des instituts de l’OFPPT, d’accéder aux établissements publics de l’enseignement supérieur. Dans ce sens, une convention de partenariat entre le département de l’Enseignement supérieur et celui de la Formation professionnelle a été signée hier à Rabat. Lahcen Daoudi, ministre de l’Enseignement supérieur d’un côté, Rachid Belmokhtar, ministre de l’Éducation nationale, et Abdelâdim El Guerrouj, ministre délégué chargé de la Formation professionnelle, de l’autre, ont paraphé cet accord.
Cette convention prévoit l’ouverture des passerelles entre la formation professionnelle et l’enseignement supérieur au profit des élèves brillants, titulaires du diplôme de technicien spécialisé. Le quota maximum reservé aux techniciens spécialisés pouvant intégrer les écoles d’enseignement supérieur (écoles d’ingénieurs, écoles supérieures de technologie et des écoles de commerce et de gestion) a été fixé à 5%.
Le nouveau partenariat ouvre également aux techniciens spécialisés la possibilité d'opter pour des licences professionnelles. Désormais, ils ont le droit de passer les concours y afférents. Mieux encore, les lauréats de l’OFPPT peuvent poursuivre des études en Master professionnel.
Du point de vue de Abdelâdim El Guerrouj, l’ouverture des passerelles entre la formation professionnelle et l’enseignement supérieur se fixe comme objectif principal de promouvoir l’égalité des chances entre les jeunes, comme stipulé dans la Constitution. Car, jusqu’aujourd’hui, les jeunes qui ont opté pour la formation professionnelle se sont retrouvés confrontés à un diplôme plafonné (Bac+2), qui ne répond pas parfois à leurs ambitions. La mise en place de ces passerelles se veut également un mécanisme contribuant à la valorisation du capital humain, véritable pilier de l’économie nationale.
