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Début d'enquête chaotique

Une équipe d'enquêteurs néerlandais a examiné, hier lundi, les corps des victimes du crash du vol MH17 déposés à bord d'un train à Torez en Ukraine, près du site de la catastrophe, en zone rebelle. Le secrétaire d'État américain John Kerry a déclaré, dimanche dernier, qu'il existait «des preuves circonstancielles extraordinaires» de la responsabilité de la Russie et des séparatistes prorusses dans le crash de l'avion transportant 298 passagers. L'enquête piétine.

Début d'enquête chaotique
Pendant plusieurs jours, le lieu où se trouvent les débris de l'avion n'a pas été protégé faisant ainsi craindre aux enquêteurs la perte d'indices. Ph AFP

Des masques sur le visage, accompagnés par des représentants de l'OSCE, les enquêteurs ont ouvert les cinq wagons qui étaient censés être réfrigérés, mais apparemment ne l'étaient pas, une très forte odeur de corps en décomposition faisant vaciller certaines personnes, y compris parmi l'escorte des rebelles, a constaté une journaliste de l'AFP. «Le stockage des corps est de bonne qualité», a cependant brièvement déclaré Peter Van Vilet, expert médico-légal hollandais, responsable de la mission dans l'Est, au milieu de 50 hommes en armes devant la gare de Torez. La délégation a ensuite annoncé qu'elle se rendait sur les lieux du crash. L'Ukraine est prête à confier la coordination de l'enquête internationale sur le crash de l'avion malaisien, probablement abattu par un missile, aux Pays-Bas, «le pays qui a le plus souffert», a déclaré lundi à Kiev le Premier ministre Arseni Iatseniouk. «Nous avons trouvé 272 corps, 251 sont déjà dans le train réfrigéré. (...) Nous sommes prêts à envoyer tous les corps à Amsterdam» pour procéder à leur autopsie et à toutes les expertises indépendantes nécessaires, a ajouté M. Iatseniouk au cours d'une conférence de presse. Le gouvernement ukrainien a accusé samedi les rebelles prorusses de «chercher à détruire, avec le soutien de la Russie, les preuves de ce crime international».

«Dissimuler les preuves»

«Les terroristes ont transporté 38 corps de victimes à la morgue de Donetsk, où des spécialistes parlant avec un net accent russe ont déclaré qu'ils procéderaient à leur autopsie. Les terroristes cherchent aussi des moyens de transport à grande capacité pour transporter les restes de l'avion en Russie», indique le gouvernement dans une déclaration officielle rapportée par l’AFP. Le début chaotique de l’enquête intervient après que la colère s’est faite grande contre les séparatistes prorusses qui se sont précipités pour retirer les corps de victimes de l'accident, Washington accusant les Russes de leur avoir fourni le missile qui a abattu l'avion malaisien. Paris, Londres et Berlin ont menacé la Russie de nouvelles «sanctions» si le Président Vladimir Poutine n'obtient pas des rebelles un accès «libre et total» au site où s'est écrasé le Boeing 777 qui assurait la liaison Amsterdam-Kuala Lumpur avec 298 personnes à bord. Vladimir Poutine «a dit ce qu'il fallait dire et maintenant il faut qu'il respecte ses paroles», a déclaré le Premier ministre australien Tony Abbott après un entretien téléphonique avec le Président russe. 

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