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Pas de redistribution de cartes en 2013

Le niveau de concentration du secteur bancaire n’a pas connu de changements importants l'année dernière. Par contre, selon le statut de l’actionnariat, les tendances observées montrent que les parts de marché des banques privées à capital majoritairement marocain se sont renforcées.

Pas de redistribution de cartes en 2013
Source : BAM

Le niveau de concentration du secteur bancaire (mesuré par le poids des banques les plus importantes dans le total des actifs, crédits et dépôts) n’a pas connu de changements significatifs en 2013. C’est l’un des constats du rapport annuel 2013 de Bank Al-Maghrib (BAM) sur l’activité, le contrôle et les résultats des établissements de crédit. Par contre, affirme BAM, selon le statut de l’actionnariat, les tendances observées ces dernières années montrent que les parts de marché des banques privées à capital majoritairement marocain se sont renforcées.

Ainsi, la contribution des trois premières banques au total bilan s’est maintenue à près de 65,7% et celle des 5 premières a totalisé 79,7%, en progression de 0,3 point d’une année à l’autre. Et les dépôts ? BAM indique que la part des trois premières banques a accusé un repli de 0,8 point à 64,6% et celle des 5 premiers établissements a atteint 79,6%, contre 80,2% en 2012. Pour les crédits, la contribution des trois plus grandes banques continue de progresser pour atteindre 65,3%, en hausse de 0,8 point.
De même, la part des 5 premières banques a totalisé 81,4%, contre 80,7% une année auparavant. Parallèlement, les résultats du calcul de l’indice de Herfindahl-Hirschman (cet indicateur, qui additionne les puissances carrées des parts de marché des banques, se situe dans une fourchette de 0 à 1) ont montré que le niveau de concentration du marché bancaire est modéré tant en termes d’actifs, de crédits que de dépôts, sans changement par rapport à l’année dernière.

Concrètement, en fonction du statut de l’actionnariat, les banques à capital privé majoritairement marocain continuent de représenter les parts les plus importantes de l’activité et du réseau bancaires, avec toutefois un léger repli pour les dépôts. Elles ont, du coup, vu leur poids augmenter de 0,7 point en termes de guichets et 0,8 point pour les crédits. Dans les dépôts, leur part s’est contractée de 0,7 point, tandis que celle du total actif s’est maintenue à près de 66%.
Sur base consolidée, le niveau de concentration est resté proche de celui observé sur base sociale. En effet, la part des trois premiers groupes bancaires dans le total des crédits a atteint près de 65%, soit un point de plus par rapport à 2012. Celle des cinq premiers s’est maintenue à 81%. Par objet de crédit, les trois premiers groupes bancaires ont distribué 64% des crédits de trésorerie et à l’équipement, soit la même part que celle affichée pour les crédits immobiliers. De même, ils étaient à l’origine de 65% des facilités à la consommation. Les cinq premiers ont disposé, quant à eux, d’une part de 82% pour les trois catégories de crédit.
Dans l’activité des sociétés de financement, le niveau de concentration a baissé pour les sociétés de crédit à la consommation, alors qu’il a stagné pour celles spécialisées dans le crédit-bail. En fait, les trois plus grandes sociétés de crédit à la consommation détiennent 59% du total bilan du secteur, en baisse de 2 points. Et les cinq plus grandes en pèsent 76%, sans changement par rapport à 2012 et ce, suite notamment au repli de l’activité de location avec option d’achat des grandes sociétés. BAM indique, par ailleurs, que près de 98% de l’activité du secteur est détenue par les 11 sociétés adossées à des institutions financières. Pour les sociétés de crédit-bail, la part des trois premières sociétés dans le total bilan s’est établie à 74%, soit un point de plus par rapport à 2012 et celle des cinq premières s’est maintenue à 96%. 

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