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Accord pour amorcer une désescalade

Les Occidentaux, Kiev et Moscou ont conclu un accord jeudi à Genève pour une désescalade rapide des tensions en Ukraine au bord de l'éclatement. L’accord prévoit le désarmement des groupes armés et l’évacuation des bâtiments administratifs occupés par les hommes armés qui souhaitent un rattachement à la Russie. Les séparatistes pro-russes se disent non concernés par cet accord et demandent la démission du gouvernement ukrainien.

Accord pour amorcer une désescalade
C'est le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui a annoncé l'accord, le 17 avril 2014 à Genève. Ph. AFP

L'accord, qui prévoit notamment le désarmement des groupes armés illégaux et l'évacuation des bâtiments occupés, paraissait hors d'atteinte pour les diplomates avant la réunion. «Tous les groupes armés illégaux doivent être désarmés, tous les bâtiments saisis illégalement doivent être rendus à leurs propriétaires légitimes, toutes les rues, les places et les autres lieux publics dans les villes ukrainiennes doivent être libérés», indique le document dont des extraits ont été rapportés par l’AFP. La mission de surveillance de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) sera chargée d'aider les autorités ukrainiennes à mettre en oeuvre ces mesures. C'est le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, qui a le premier annoncé l'accord lors d'une conférence de presse. Moscou avait multiplié ces derniers jours les déclarations de fermeté, le Président Vladimir Poutine lançant une nouvelle fois jeudi la menace voilée d'un recours à la force en Ukraine. «Nous avons approuvé un document, la déclaration de Genève du 17 avril, dans lequel nous sommes d'accord sur la nécessité de prendre des mesures initiales concrètes pour obtenir une désescalade des tensions et pour assurer la sécurité de tous les citoyens ukrainiens», a déclaré M. Lavrov.

Les séparatistes «pas concernés»

Les tensions sur le terrain restent très fortes. Des affrontements, qui ont fait trois morts, ont opposé dans la nuit de mercredi à jeudi insurgés pro-russes et loyalistes au pouvoir de Kiev. À Donetsk, des inconnus ont distribué des tracts obligeant les juifs à s'enregistrer en tant que tels dans cette ville en proie à une insurrection pro-russe. «Cela sent une provocation. Nous ne savons pas qui est derrière. Mais c'est une provocation, on la considère comme telle. Le sujet est clos», a commenté le rabbin Pinkhas Vychedski. Les insurgés séparatistes de l'ést de l'Ukraine restaient fermement campés sur leurs positions hier vendredi, au lendemain de l'accord. Selon l’AFP, les mystérieux «hommes verts» en armes, des militaires russes selon Kiev, des «groupes locaux d'autodéfense» selon la Russie, contrôlaient la localité de Slaviansk, qu'ils ont prise il y a six jours. C'est dans cette zone qu'ils avaient infligé mercredi, à la veille des pourparlers de Genève, une véritable humiliation aux forces armées ukrainiennes, s'emparant d'une partie d'une colonne blindée envoyée reprendre la situation en main, avant de renvoyer le reste des soldats dans leur caserne. Et à Donetsk, grande ville de l'Est où des séparatistes ont proclamé une «République souveraine», l'administration régionale était toujours occupée par des séparatistes plus déterminés que jamais. Symboliquement, la sono passait à fort volume l'hymne russe. «C'est Kiev qui doit d'abord désarmer Pravy Sektor (mouvement nationaliste paramilitaire, ndlr), la Garde nationale (récemment créée pour intégrer les unités d'autodéfense de Maïdan) et les autres formations illégales et après éventuellement nous rendrons les armes», a déclaré à l'AFP Kirill Roudenko, un des porte-parole des insurgés. 

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