Menu
Search
Vendredi 29 Mars 2024
S'abonner
close
Vendredi 29 Mars 2024
Menu
Search
Accueil next Mondial de l'Automobile 2006

Pas de reprise du dialogue pour un cessez-le-feu

Le cycle décisif des pourparlers de paix sur l'avenir de l'Est séparatiste prorusse de l'Ukraine n'a pas eu lieu hier vendredi à Minsk comme c'était initialement prévu, a annoncé, à l'AFP, le porte-parole de la diplomatie bélarusse, Dmitri Mirontchik. Auparavant, les autorités ukrainiennes et les rebelles prorusses de l'est du pays avaient annoncé avoir conclu un accord pour procéder à un échange de plusieurs centaines de prisonniers. Le Service de sécurité ukrainien a confirmé l'accord de principe d'échanger 225 militants contre 150 soldats ukrainiens.

Pas de reprise du dialogue pour un cessez-le-feu
L'ambassadeur russe en Biélorussie, Alexandre Surikov (gauche), l'ambassadeur russe en Ukraine, Mikhaïl Zurabov, et l'ancien Président ukrainien, Leonid Kuchma, avant la tenue des négociations à Minsk, le 24 décembre 2014. Ph. AFP

«La rencontre du Groupe de contact» composé des représentants de l'Ukraine, de la Russie et de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) avec les rebelles «n'aura pas lieu aujourd'hui (hier, ndlr)», a déclaré le porte-parole de la diplomatie bélarusse, Dmitri Mirontchik. Interrogé par l'AFP sur la date de la prochaine rencontre, il a dit que cela «dépendait des membres du Groupe de contact». «Le Bélarus est toujours prêt à fournir un terrain de négociations», a-t-il poursuivi. L'émissaire de la République autoproclamée de Donetsk, Denis Pouchiline, a pour sa part déclaré ne pas avoir reçu d'invitation aux pourparlers de Minsk hier vendredi. «Jeudi, nous nous sommes mis d'accord sur une déclaration pour la rencontre de Minsk, nous avons envoyé des propositions à l'OSCE. Mais nous n'avons pas reçu de réaction à notre projet, ni d'invitation à Minsk», a déclaré M. Pouchiline cité par l'agence officielle séparatiste.

Le premier cycle des négociations mercredi a abouti à un accord sur l'échange de prisonniers, mais n'a pas permis de régler les différends de fond. Les pourparlers de Minsk où ont été signés les accords de paix de base en septembre visent à apaiser le conflit dans l'est de l'Ukraine qui a fait plus de 4.700 morts en huit mois. Kiev, comme ses alliés occidentaux, s'accroche à ce plan de paix en douze points, par lequel les parties en conflit s'engagent à un «cessez-le-feu bilatéral immédiat». Un des points sur lesquels porte cet accord de cessez-le-feu a commencé à être appliqué, à savoir l’échange de prisonniers entre l'Ukraine et les séparatistes prorusses : «Je peux dire que nous avons résolu les dernières divergences sur l'échange de prisonniers de guerre. Nous allons échanger 150 pour 225», a déclaré Markiyan Lubkivsky, un conseiller du Service de sécurité ukrainien, cité par l’AFP.

Au total, plus de 680 Ukrainiens sont actuellement détenus par les séparatistes, a-t-il ajouté, soulignant que «nous sommes pour un échange de “tous contre tous”». Selon Lubkivsky, les négociations de Minsk ne sont pas encore terminées et il est trop tôt pour parler d'accords définitifs. Alexander Zakharchenko, la tête de la République Donetsk autoproclamée du peuple, et Igor Plotnitski, responsable de la République autoproclamée de Lougansk, ont confirmé, de leur côté, la conclusion de l'accord d'échange de prisonniers.

Retrait des troupes

L'échange pourrait avoir lieu d'ici la fin de la semaine, ont-ils dit. Cet accord paraît être le seul résultat tangible des négociations qui avaient duré la veille plus de cinq heures à Minsk entre Kiev et les rebelles, avec la participation de la Russie et de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Les discussions devaient se poursuivre ce vendredi, mais rien ne montre, pour l'instant, qu'elles pourraient se tenir. Plusieurs sources diplomatiques font part de leur pessimisme.

Le conflit armé entre les autorités ukrainiennes et les séparatistes prorusses a fait plus de 4.700 morts depuis son déclenchement en avril. Le protocole prévoit également le retrait des «groupes armés illégaux, des armes lourdes et de tous les combattants et mercenaires du territoire ukrainien». Kiev et les Occidentaux accusent la Russie d'aider les rebelles en leur fournissant des armes lourdes et en envoyant des troupes russes par la frontière, ce que Moscou n'a cessé de démentir, n'admettant que la présence de «volontaires» russes dans l'est de l'Ukraine.

Le protocole prévoit également le retrait des «groupes armés illégaux, des armes lourdes et de tous les combattants et mercenaires du territoire ukrainien». Kiev et les Occidentaux accusent la Russie d'aider les rebelles en leur fournissant des armes lourdes et en envoyant des troupes russes par la frontière, ce que Moscou n'a cessé de démentir.

Lisez nos e-Papers