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Le transport urbain en grève

Le secteur du transport urbain risque d’être paralysé pendant deux jours à Rabat et ses régions. En effet, une grève est prévue les 29 et 30 octobre prochain à l’appel de quatre syndicats à savoir la CDT, l’UMT, la FDT ainsi que l’ODT. Les centrales syndicales dénoncent la dégradation des conditions de travail des employés et reprochent à la direction la dernière décision concernant la suspension de tout chauffeur dont le permis de conduire a été retiré suite à un accident de la route.

Le transport urbain en grève
La création d’une société de développement local n’a pas pu garantir la structuration du secteur du transport. bPh. Kartouch

Une grève de deux jours se profile à l’horizon dans le secteur de transport urbain à Rabat. Prévu les 29 et 30 octobre, ce nouveau débrayage est organisé à l’appel de quatre formations syndicales à savoir la Confédération démocratique du travail (CDT), l’Union marocaine du travail (UMT), la Fédération démocratique du travail (FDT) et l’Organisation démocratique du travail (ODT). Les syndicats menacent de prolonger la grève au cas où leurs revendications ne sont pas satisfaites. Selon l’un des syndicalistes affilié à la CDT et employé au sein de l’entreprise, sous couvert d’anonymat, plusieurs facteurs ont motivé la prise de la décision de la grève.

Néanmoins, la dernière mesure annoncée par la direction de Staréo est la goutte qui a fait déborder le vase. En effet, l’entreprise a décidé de suspendre tout chauffeur ayant fait l'objet de retrait de son permis de conduire par les autorités publiques suite à un accident, même en cas d’absence de responsabilité du chauffeur. Une décision très contestée par les salariés de l’entreprise d'autant plus que la durée du retrait du permis pourrait atteindre trois mois. Chose qui signifie que les conducteurs seront suspendus de leur emploi durant toute cette période. «Il est quand même inadmissible de suspendre un employé de ses fonctions durant une telle période, surtout s’il n’a commis aucune faute. Cette décision pourrait conduire plusieurs familles au bout du gouffre, car sans salaire, elles seront sans ressources», nous confie un employé et membre de la FDT. Selon les employés, l’entreprise procédait autrement dans des cas pareils.

La direction affectait auparavant les conducteurs qui se voyaient retirer leurs permis de conduire à d’autres services. Ces derniers occupaient souvent les postes d’agent de sécurité ou de contrôleur en attendant la récupération de leur permis. Ce n’est plus le cas à présent. Les centrales syndicales dénoncent, par ailleurs, le gel de tout dialogue avec la direction depuis deux années. Ils appellent à cet égard à la reprise du dialogue et à l’intégration des employés licenciés abusivement de leur fonction, au nombre de 180. Les syndicats appellent également à l’annulation de la décision prévoyant le licenciement de tout employé s’étant absenté quatre jours d’affilée de son emploi sans justification. «Nous souhaitons que la direction décline les dispositions de l’accord signé avec la wilaya il y a quelques années et qui non seulement protégeaient les droits des employés, mais leur conféraient aussi de nouveaux acquis notamment l’amélioration des conditions de travail et la protection des employés syndiqués», note un autre militant. Rappelons que le secteur du transport urbain connait bon nombre de difficultés depuis plusieurs années. Ainsi, malgré la mise en place de la société de développement local qui a pris la place de Violea dans la gestion de ce dossier, rien n’a changé dans le quotidien des habitants de la capitale. Le spectacle est toujours le même. Le paysage des bus bondés, des arrêts répétitifs et des stations toujours saturées par des citoyens en grogne à cause des retards permanents… autant de désagréments qui se répètent quotidiennement, au point de devenir un décor habituel pour les R’batis.

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