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ONEE : Sit-in des «électriciens» relevant du Grand Casablanca

Les employés de l’ONEE ont observé une nouvelle action de protestation, hier jeudi, après celle organisée en octobre dernier. Selon les organisateurs, quelque 2.900 employés ont répondu à l’appel de grève.

ONEE : Sit-in des «électriciens» relevant  du Grand Casablanca
Selon la FNTE, le débrayage a connu un taux de réussite de 100%, soit la participation de la totalité des employés et cadres de l’Office» opérationnels au niveau du Grand Casablanca, dont le nombre est estimé à 2.700.

Nouvel épisode dans le bras de fer qui oppose l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) aux employés. Réunis sous la bannière de la Fédération nationale des travailleurs de l’énergie (FNTE), affiliée à l’Union marocaine du travail (UMT), les «électriciens» ont observé un sit-in, jeudi dernier, au niveau du siège de l’ONEE. Selon les organisateurs, quelque 2.900 employés, dont certains ont fait le déplacement d’autres villes, ont pris part à ce mouvement de protestation. Les salariés du département de production ont débrayé durant la matinée et ont commencé à regagner, à partir de 12 heures, leurs postes de travail, tandis que ceux opérant dans le service de distribution ont observé la grève durant toute la journée. Selon la FNTE, le débrayage a connu un taux de réussite de 100%, soit la participation de «la totalité des employés, cadres et directeurs de l’Office» opérationnels au niveau du Grand Casablanca, dont le nombre est estimé à 2.700.

«Notre mobilisation aujourd’hui est un message fort et clair adressé à la direction générale de l’ONEE, au gouvernement et aux responsables concernés. Les travailleurs de l’électricité sont en colère et rejettent tous les plans qui visent à sonner le glas de cet établissement public», indique Mohamed Zeroual, secrétaire général de la FNTE. Et d’ajouter : «Dans les rangs des employés de l’ONEE règne un sentiment de frustration et de grande déception à cause du déni dont elle a fait l’objet et du désaveu de plusieurs décennies de sacrifice ayant permis à l’établissement de garantir l’approvisionnement de tout le pays en électricité, ainsi que l’accompagnement de son développement économique et social. Des sacrifices qui ont permis à l’ONEE d’avoir le leadership sur le continent dans ses métiers».

À l’origine de la colère, le contrat programme signé en mai dernier entre l’ONEE et le gouvernement, dont l’objectif annoncé est de rétablir l’équilibre financier de l’Office. Les employés de l’ONEE estiment que ce contrat programme constitue une régression sur tous les plans, notamment en ce qui concerne leurs droits et acquis. Parallèlement, les employés dénoncent également le changement de main, au niveau des communes périphériques du Grand Casablanca où l’ONEE assure la distribution d’électricité, au profit du gestionnaire délégué, Lydec en l’occurrence. Bouskoura, Médiouna, Tit Mellil, Sidi Maârouf, Nouceur, Dar Bouâzza et Lissassfa au niveau de Casablanca, en plus de Chellalat et Sidi Moussa Ben Ali à Mohammedia, ainsi qu’une zone au niveau de la province de Benslimane entreront désormais dans le giron de Lydec.

En conséquence, l’accord pour l’harmonisation des services de distribution d’électricité, d’eau et d’assainissement liquide inquiète les employés de l’ONEE. La nouvelle donne, qui mentionne un éventuel transfert des employés, est sujette à controverse dans la communauté des électriciens. «L’accord signé en septembre dernier a surpris tous les employés. L’élaboration de ce document a été entourée de secret et d’une véritable chape de silence. De fait, il ne présage rien de bon. De même, la méthodologie qui a caractérisé sa conception, marquée par l’exclusion des partenaires sociaux, signifie tout bonnement que ce qui se trame actuellement et ce que l’on prépare aux employés de l’ONEE n’est pas dans leur intérêt», souligne le SG de la FNTE. Et de conclure : «Nous rejetons en bloc ces méthodes qui touchent notre dignité et nous ferons bouclier contre toute sorte de programme susceptible de toucher nos droits et nos acquis, ou qui pourrait nuire à cet établissement public et à la stabilité civile et sociale». 

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