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Du nouveau dans l'enquête concernant la cellule terroriste, dont les membres s'activaient à Nador et à Mellilia dans l'embrigadement de combattants marocains pour rallier l'organisation «l'État islamique» en Syrie et en Irak. Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur rendu public dimanche dernier, les investigations ont révélé que les membres de cette cellule démantelée s'étaient dénommés Ansar l'État islamique au Maghreb Al-Aqsa. La même source indique que les membres de cette cellule avaient, récemment, montré leur détermination à rallier, individuellement, les rangs de l'État islamique dans les régions syrienne et irakienne, après avoir intensifié leurs contacts avec des djihadistes marocains membres de cette organisation terroriste, qui planifiaient de regagner le Royaume pour perpétrer des actes de barbarie et de sauvagerie qu'ils commettent d'ailleurs contre les soldats syriens et irakiens et contre tous ceux qui s'opposent à eux.
Le ministère de l’Intérieur précise qu’après l'intensification des frappes aériennes des forces de la coalition sur la région syro-irakienne et le durcissement des mesures sécuritaires contre les volontaires pour le djihad dans cette région, les membres de cette cellule avaient décidé de rallier ce qui est dénommé Jund al-Khilafa en Algérie qui a, récemment, prêté allégeance à l'organisation l'État islamique, après avoir revendiqué la décapitation de l'otage français Hervé Gourdel, en représailles à l'adhésion de la France aux forces de la coalition.
L'enquête révèle également que les membres de cette cellule envisageaient de rééditer l'expérience de l'État islamique en faisant régner un climat de terreur dans le Royaume, comme le montre d'ailleurs leur consultation de photos horribles de corps de soldats syriens et irakiens, exhibées par les combattants de cette organisation terroriste. Les suspects seront présentés à la justice dès la fin de l'enquête menée sous la supervision du parquet général compétent.
Toujours en rapport avec la cellule terroriste démantelée vendredi dernier à Mellilia et Nador par les services de sécurité marocains et espagnols, un juge de l'Audience nationale, la plus haute juridiction pénale en Espagne, a ordonné, dimanche, la mise en prison d'un membre soupçonné d'être le chef de cette cellule liée à l'organisation «l'État islamique» (EI).
Le juge d'instruction du tribunal madrilène, Javier Gomez Bermudez a entendu dimanche le mis en cause, Mohamed Saïd Mohamed, de nationalité espagnole, et décidé sa mise en prison «sans caution», pour risque de fuite du territoire espagnol et de destruction de preuves, selon les mêmes sources. Les investigations menées ont montré que le prévenu, un ex-militaire, arrêté vendredi matin au préside occupé de Melillia, dirige la cellule djihadiste qui se préparait à rallier l'État islamique, selon l'arrêt rendu public dimanche.
Le mis en cause, ayant des antécédents judiciaires depuis 2004 et qui a purgé une peine de prison entre février et août 2014, faisait l'objet d'un mandat d'arrêt international lancé contre lui par le Maroc pour délits d'associations en bandes armées dans le but de préparer et commettre des actes terroristes, selon le juge Bermudez. Huit autres membres de cette cellule terroriste ont été interpellés vendredi à Nador. Les membres de la cellule coordonnaient avec un ex-militaire espagnol qui avait rejoint en 2012 l'organisation «Mujao», liée au réseau Al-Qaïda avant de rallier postérieurement l'EI.
