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L’ONCF entend mettre en place un nouveau système de management de la sécurité

L’ONCF vient de livrer les résultats de l’enquête sur le déraillement du train survenu à l’entrée de la gare de Zenata. D’après le directeur général de l’ONCF, Mohammed Rabie Khlie, l’accident est dû à une erreur humaine et non à une anomalie des équipements ou au mauvais fonctionnement des installations de signalisation. Le conducteur et le chef du train 125 n’ont en effet pas respecté le signal d’arrêt déclenché par le système de signalisation automatiquement après que le train de marchandises en provenance de Aïn Sebaa a été reçu normalement sur une voie de service en gare de Zenata.

L’ONCF entend mettre en place un nouveau système de management de la sécurité
Les dirigeants de l'ONCF soulignent que le renforcement de la sécurité est érigé en priorité absolue.

Les résultats de l’enquête diligentée par l’ONCF pour mieux cerner les causes du déraillement du train survenu à l’entrée de la gare de Zenata sont tombés. Selon Mohammed Rabie Khlie, directeur général de l’ONCF, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse organisée lundi dernier à Rabat, l’accident est dû à une erreur humaine et non à une anomalie des équipements, conformes selon lui, aux normes internationales. Le conducteur et le chef du train 125 n’ont en effet pas respecté le signal d’arrêt déclenché par le système de signalisation automatiquement après que le train de marchandises en provenance de Aïn Sebaa a été reçu normalement sur une voie de service, en gare de Zenata.

«Cette faute d’inattention» aurait causé le drame. N’ayant pas remarqué le signal d’arrêt, déclenché généralement à un intervalle de 1.500 mètres du point de l’arrêt définitif, les deux commandants de bord avaient franchi à vitesse élevée, malgré l’action du freinage d’urgence, un aiguillage en position déviée. «Ceci a engendré le déraillement du train et, sous l’effet de son inertie, a trainé sur 300 m environ, et a heurté le collaborateur qui est mort, et effleuré un wagon vide en stationnement sur une des voies adjacentes», explique le patron de l’ONCF. Cet accident qui reste isolé, souligne le haut responsable, montre qu’il existe toujours des risques au niveau des chemins de fer. «Il n’y a pas de risque zéro pour les trains», précise-t-il. Ce qu’il faudrait savoir toutefois, ajoute M. Khlie, c’est que l’Office accorde une attention particulière au volet sécurité. En effet, sur les 8.000 collaborateurs que compte cette entreprise, près de 75% travaillent dans le département lié à la sécurité et 85% d’entre eux bénéficient de formation continue. À cela s’ajoutent des tests médicaux effectués annuellement par la direction afin de vérifier la capacité des agents à bord de train à effectuer leurs tâches dans les meilleures conditions. Ces tests sont ponctués par l’octroi d’attestations d’habileté sans lesquels le personnel concerné ne pourra continuer à exercer la même fonction. «L’ONCF relève la sécurité au rang d’une priorité absolue et met en œuvre, dans le cadre de son programme 2010-2015, plusieurs actions visant à améliorer davantage son système de sécurité, notamment contre les risques liés au facteur humain», fait remarquer le directeur général.

En effet, l’entreprise se penche actuellement sur l’instauration d’un nouveau système de management de la sécurité conformément aux standards internationaux. Ledit système s’appuie sur le renforcement du processus en vigueur d’habilitation des collaborateurs assurant les fonctions de sécurité ainsi que la mise en œuvre des plans de formations initiales et continues assorties d’un encadrement de proximité. Par ailleurs, un nouveau projet serait en cours de mise en œuvre. Ce dernier porte sur la modernisation continue des installations de signalisation et l’adoption progressive du système de contrôle de vitesse, constituant ainsi une boucle de rattrapage incontournable pour pallier ce type d’erreur. Rappelons qu’un train assurant la liaison Casablanca-Fès a emprunté lors de sa réception en gare de Zénata, le 27 août dernier, l’itinéraire donnant accès aux voies de service et a déraillé vers 13 h 35 sur une aiguille en position déviée. Le convoi a trainé sous l’effet de son inertie et a effleuré à vitesse réduite (15 km/heure), un wagon vide en stationnement sur la voie adjacente. Parmi les 240 passagers qui étaient à bord du train en question, 32 ont été transférées à l’hôpital à leur demande pour y suivre des examens radiologiques et l’ont quitté le même jour vers 18 h. Quant au chef de train, il a quitté l’hôpital après une hospitalisation d’une journée et le conducteur est sous suivi médical. 

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