Connexion
Organisé à l'initiative de l'Institut méditerranéen de l'eau (IME), le Forum verra la participation d'une centaine de représentants institutionnels des pays de l'Europe, du Moyen-Orient et du Maghreb. Cette manifestation sera une occasion de débattre des nouvelles stratégies et politiques en matière de l'eau, dans la perspective du septième Forum mondial de l'eau, qui aura lieu du 12 au 17 avril 2015, à Daegu Gyeongbuk, en Corée du Sud. Elle permettra aux pays du bassin méditerranéen de partager leurs expériences en matière de gestion des ressources hydriques et d'échanger les expertises dans ce domaine, selon les organisateurs de cette rencontre. Au programme de la réunion de Murcie, qui fait suite aux recommandations du premier Forum méditerranéen de l'eau, organisé par l'IME en 2011 à Marrakech, figurent notamment des séances thématiques de préparation pour le prochain Forum mondial de l'assainissement et de l'adaptation au changement climatique. Les thématiques de ce Forum sont étroitement liées à celles du Processus régional méditerranéen pour le septième Forum mondial de l'eau et porteront sur la «Gouvernance efficace de l'eau», la «Gestion intégrée des ressources en eau», l'«Assainissement pour tous», «Nexus eau/énergie/sécurité alimentaire», «Technologies innovantes et adaptées», «Adaptation au changement climatique» et «Amélioration de l'éducation et la formation». Une exposition sur les technologiques hydrauliques, le savoir-faire et les expériences de la Méditerranée en la matière sera également organisée en marge de cette manifestation.
Organisation efficiente du cycle des eaux
Cette réunion méditerranéenne sera l'occasion pour le Maroc de présenter sa politique de gestion des ressources en eau. En effet, le Royaume aspire à réaliser la justice spatiale à travers la gestion intégrée et participative des ressources hydriques et l'organisation efficiente du cycle des eaux, aussi bien souterraines que superficielles, a souligné, lundi dernier à Tétouan, la ministre déléguée chargée de l'Eau, Charafat Afailal. Le Royaume prévoit, dans le cadre de sa politique de gestion des ressources hydriques, d'imposer une organisation efficiente du cycle de l'eau, à travers la mobilisation et l'organisation de la consommation, la lutte contre la pollution des eaux, l'assainissement liquide et le traitement des eaux usées, ainsi que la mise en place des infrastructures nécessaires. La mise en œuvre d'une telle stratégie est tributaire essentiellement de l'adhésion de tous les acteurs concernés par la gestion de l'eau et de la révision du cadre juridique. Dans le cadre de la solidarité entre les différentes régions du Maroc pour réaliser «la justice spatiale», la réflexion est engagée actuellement en vue de mettre en place des mécanismes pratiques et techniques afin de dévier les eaux des régions qui connaissent de fortes précipitations vers d'autres à faible pluviométrie, a-t-elle fait savoir, rapporte la MAP. Selon cette dernière source, le Maroc est en train de mettre à niveau son système d'irrigation, développer son expérience en matière de dessalement des eaux de mer, a noté la ministre, faisant observer que le pays a cumulé d'importantes expériences dans ce domaine, notamment au niveau de la station de Laâyoune, Boujdour, Akhfenir et Tan-Tan. D'autres stations du genre seront construites également à Agadir, Al Hoceima et Sidi Ifni, afin d'accompagner la croissance démographique et urbanistique et répondre aux besoins de développement économique dans ces zones.
