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Qui est responsable du scandale de la pelouse du complexe Prince Moulay Abdellah ? C’est la question que se posent tous les Marocains et à laquelle doit répondre la commission interministérielle chargée d’enquêter sur cette affaire. À en croire, le ministre de la Jeunesse et des sports, Mohamed Ouzzine, cette commission devra rendre son rapport dans une semaine. Un rapport qui devra identifier les responsabilités et clarifier les raisons et les motifs des choix et des décisions, y compris celles techniques. En attendant, Karim Aqqari, secrétaire général du MJS, et Mustapha Azeroual, directeur des sports, font déjà les frais de ce scandale. Ouzzine a décidé de leur retirer les prérogatives de signature. Said Izga, quant à lui, a été débarqué de son poste de directeur du complexe Prince Moulay Abdellah. Interrogé par «Le Matin» sur les raisons qui l’ont poussé à prendre ces mesures sans attendre les conclusions de l’enquête diligentée, le ministre a indiqué qu’il se sentait trahi. «J’ai fait confiance à des gens qui m’ont induit en erreur. J’ai pris le défi de montrer au monde que le Maroc ne disposait pas uniquement que des terrains de Marrakech et Agadir, mais aussi de celui de Rabat…, mais au final, on a montré une image lamentable du Maroc. Tout cela parce que j’ai fait confiance à des personnes qui m’ont trahi. A chaque fois que je posais la question : “Est-ce que le terrain sera prêt dans les délais ?”, on me répondait que oui et à la fin vous avez vu la catastrophe», a-t-il regretté. Concernant les rumeurs courant sur sa volonté de présenter sa démission, Ouzzine a démenti catégoriquement l’information : «Non je n’ai pas l’intention de démissionner de mon poste. On attendra les résultats de l’enquête pour tirer au clair cette affaire», a-t-il indiqué.
Des interrogations sur la présence du MJS au sein de la commission d’enquête
Si personne ne remet en question cette commission d’enquête interministérielle, des questions fusent, en revanche, sur l’existence en son sein des représentants du ministère de la Jeunesse et des sports qui en est le maître d’ouvrage. Logiquement, le département des sports ne devrait pas faire partie de cette commission. Certains vont jusqu’à dire comment le MJS peut enquêter sur soi-même. En tout cas, les enquêteurs de l’inspection générale de l’administration territoriale et ceux de l’inspection générale des finances devront déterminer où se situent les irrégularités concernant la mise en place d'une pelouse qui a coûté plus de 6 MDH.
