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4,6 milliards de dollars d’investissement prévus

Sur les 4,6 milliards de dollars prévus, 2,4 milliards devront être investis dans les infrastructures gazières et 2,2 milliards dans celles électriques, selon le ministre de l’Énergie qui présentait hier à Rabat sa feuille de route pour le développement du GNL.

4,6 milliards de dollars d’investissement prévus
Abdelkader Amara (au centre), en compagnie du DG de l’ONEE, Ali Fassi-Fihri (à gauche) et le secrétaire général du ministère, Abderrahim El Hafidi.

Quelque 4,6 milliards de dollars. C’est le montant de l’investissement global en infrastructures gazières et électriques à réaliser dans le cadre du projet de développement du gaz naturel liquéfié (GNL) au Maroc. Ces chiffres ont été dévoilés hier, mardi 16 décembre, par le ministre de l’Énergie. Abdelkader Amara s’exprimait à Rabat à l’occasion de la présentation de la tant attendue feuille de route pour le développement de l’utilisation du GNL au Royaume. Une rencontre qui a connu la présence de représentants de grands acteurs de l’énergie nationaux et internationaux, dont des français, des espagnols, des anglais, des chinois et des saoudiens. Sur ces 4,6 milliards de dollars d’investissement (dont la grande partie sera mobilisée par des investisseurs nationaux et internationaux dans le cadre de contrats de concessions PPA : Purchase power agreement), 2,4 milliards devront être investis dans les infrastructures gazières. À cela s’ajoutent 2,2 milliards de dollars destinés aux infrastructures électriques (des centrales à cycle combiné fonctionnant au gaz naturel – CCGT – d’une capacité de 2.700 MW) pour répondre aux besoins en capacité additionnelle de production d’électricité.

Vous l’avez compris. Le projet de développement du GNL au Maroc vise à couvrir d’abord les besoins de production d’électricité (Phase Gas to Power) avant de satisfaire ensuite les besoins de l’industrie (Phase Gas to Industry) et d’étendre enfin progressivement son utilisation aux consommateurs tertiaires et résidentiels. Concernant les infrastructures gazières, les 2,4 milliards de dollars se répartissent entre 600 millions de dollars d’investissements dans la jetée maritime au port de Jorf Lasfar, 800 millions dans le terminal GNL (également à Jorf Lasfar), 600 millions dans le gazoduc de transport à haute pression et 400 millions de dollars dans les infrastructures de stockage. À noter que pour transporter le GNL vers les autres sites, un gazoduc reliant le terminal GNL au GME (Gazoduc Maghreb-Europe) en passant par Mohammedia, Kenitra et Dhar Eddoum (situé à 120 km au sud de Tanger), d’une longueur de 400 km environ sera réalisé, en plus des bretelles reliant ce gazoduc aux centrales électriques CCGT.

La durée de construction est estimée à 48 mois pour le terminal de regazéification, 36 mois pour les centrales CCGT et 36 mois pour la jetée et le gazoduc. Selon Abdelkader Amara, la mise en œuvre de la phase Gas to Power a été confiée à L’ONEE en partenariat avec des opérateurs nationaux et étrangers, conformément à la législation et la réglementation en vigueur, notamment la loi 40-09 relative à l’ONEE. Par ailleurs, la mise en œuvre de la feuille de route démarrera dès janvier 2015. L’échéancier arrêté stipule qu’entre janvier et avril 2015, le Maroc visera à sécuriser l’approvisionnement en gaz naturel. C’est la période où seront entamés les contacts avec les gouvernements et les opérateurs des pays producteurs de gaz naturel avec l’objectif de conclure des contrats de fourniture de GNL (3 à 5 milliards de m3). Les besoins nationaux en gaz à l’horizon 2025 sont estimés à 5 milliards de mètres cubes, dont 3,5 milliards pour la production de l’électricité. Ensuite, entre janvier et juillet 2015, il sera procédé au choix des partenaires marocains via un processus d’appel à manifestation d’intérêt. Entre septembre et novembre de la même année, une convention tripartite sera mise en place entre l’État, l’ONEE et les partenaires marocains retenus, pour arrêter les composantes majeures du projet et son schéma d’opérationnalisation.

La phase allant de décembre 2015 à mars 2017 portera sur le choix des partenaires internationaux via un appel d’offres international pour la réalisation du projet Gas to Power. Les négociations des contrats PPA sont prévues entre avril et septembre 2017. La construction des infrastructures gazières et électriques est, elle, programmée durant la période octobre 2017-décembre 2020. Les essais de mise en service de ces infrastructures sont attendus entre janvier et juin 2021. Pour ce qui est de la phase Gas to Industry (dont l’objectif est de développer une industrie gazière hors électricité et assurer l’approvisionnement des consommateurs industriels, y compris le raffinage et les phosphates), sa réalisation sera totalement confiée aux partenaires nationaux et consiste à construire les infrastructures de distribution destinées à raccorder l’industrie nationale. Notons que le code gazier devrait être adopté avant le lancement du projet «Gas to Industry». Il sera transmis au secrétariat général du gouvernement pour sa mise dans le circuit d’adoption au plus tard en juin 2015. 

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