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Un retard de diagnostic chez les diabétiques marocains

Les résultats de l’étude de Sanofi sur le diabète confirment un retard de diagnostic chez les malades, à la fois dans l’initialisation du traitement oral et par insuline au Maroc. Ce retard génère des complications et une augmentation du coût de la prise en charge de la pathologie, précise le laboratoire français.

Un retard de diagnostic chez les diabétiques marocains
Sur 738 patients marocains diabétiques, près de 60% étaient obèses et 42% faisaient de l'hypertension artérielle.

La population des patients diabétiques était de l’ordre de 382 millions de personnes en 2013.
D’ici 2035, elle connaitra une augmentation dans tous les pays pour atteindre 592 millions de personnes, selon la Fédération internationale du diabète (IDF).
Au Maroc, comme dans le reste du monde, le diabète «est l’une des maladies non transmissibles les plus fréquentes et l’un des problèmes de santé publique les plus difficiles du 21e siècle, de par son ampleur sur les populations, comme en termes de coût», souligne Sanofi dans sa dernière étude «International Diabetes Management Practices Study» (IDMPS). Ainsi, ces prévisions de croissance s’expliquent par l’allongement de l’espérance de vie, un mode de vie sédentaire et un changement des habitudes alimentaires (obésité croissante).
L’augmentation dramatique du diabète de type 2 chez l’enfant et l’adolescent est particulièrement inquiétante, soulève le laboratoire français.

Dans ce cadre, afin de mieux observer l’évolution du diabète et sa prise en charge, une vaste étude (IDMPS) a été lancée au niveau mondial. Parrainée par Sanofi, IDMPS est une étude observationnelle internationale et multicentrique comprenant cinq vagues successives étalées sur 5 ans. Elle a pour objectif de décrire les pratiques de prise en charge de la population diabétique en Afrique, Asie, Europe Centrale et Orientale, Amérique latine et Moyen-Orient. Elle permet aussi d’évaluer les progrès cliniques, l’observance et l’atteinte des objectifs thérapeutiques, ainsi que le taux d’hospitalisation et d’absentéisme. «Au Maroc, cette étude a montré que le contrôle glycémique chez les patients diabétiques est insuffisant.

Dans notre enquête, seuls 25% des patients marocains ayant participé à l’étude avait un niveau d’HbA1c inférieur à 7%, contre 40% pour l’ensemble des pays ayant participé à cette enquête.
La mesure de l'HbA1c reflète le taux moyen de glucose dans le sang au cours des 3 derniers mois.
On considère que l’équilibre glycémique du patient est atteint lorsque l’HbA1c est inférieur à 7%», déclare le professeur Ahmed Farouqui, chef du service d’endocrinologie et diabétologie à l’hôpital Ibn Rochd de Casablanca et coordonnateur de l’étude IDMPS au Maroc.
Menée en 2012, la vague 5 d’IDMPS a inclus 738 patients marocains présentant un âge moyen de 51 ans et diabétiques depuis 10 ans.

Près de 60% des patients étaient obèses et 42% présentaient une hypertension artérielle.
Les résultats d’IDMPS ont également confirmé un retard dans le diagnostic, à la fois dans l’initialisation du traitement oral et par insuline. Ce retard à l’initialisation a généré des complications et une augmentation du coût de la prise en charge de la pathologie. 

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