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Un cadre juridique pour le volontariat au Maroc

Le volontariat au Maroc manque de cadre juridique et institutionnel. Cela entrave le travail et la performance des volontaires dans le pays, ainsi que leur protection et leur statut juridique, selon Caroline Delcroix, responsable du Programme des Volontaires des Nations unies au Maroc.

Un cadre juridique pour le volontariat au Maroc
Pour encourager les volontaires, il faut aussi et surtout les encadrer.

Le cadre juridique et institutionnel pour le volontariat au Maroc a été au centre de discussions le samedi 13 décembre à Rabat. Le constat est unanime. Le Maroc manque cruellement de lois et de cadres juridiques régissant ce secteur. «Lors de ce dialogue national sur le cadre juridique et institutionnel pour le volontariat au Maroc, les participants ont discuté principalement de trois volets fondamentaux à savoir les potentialités du contexte juridique et institutionnel pour le volontariat des jeunes, les contraintes du contexte juridique et institutionnel et la performance des éléments existants», déclare Caroline Delcroix, responsable du Programme des Volontaires des Nations unies au Maroc. Celle-ci rapporte au «Matin» que les participants ont soulevé le manque d’un cadre légal et institutionnel du volontariat au Maroc, «ce qui entrave le travail et la performance des volontaires dans le pays, ainsi que leur protection et leur statut juridique», souligne la responsable.

Ainsi, les volontaires et les représentants des organisations présents ont souligné la nécessité d’impulser l’approbation d’une loi sur le volontariat. Selon eux, il faudra également sensibiliser les instances gouvernementales et étatiques sur l’importance du volontariat, pas seulement en termes de solidarité et d’engagement, mais aussi en tant qu’élément favorisant l’employabilité des jeunes. En outre, ils ont soulevé le besoin d’assurer la protection des volontaires vis-à-vis toutes les formes d’exploitation ou d’abus potentiels. Parmi les conclusions de la rencontre, les participants ont suggéré de renforcer le travail en réseau pour plaider en faveur d’un cadre juridique propre au volontariat, d’intégrer la dimension «volontariat» dans les projets relatifs à la jeunesse et de continuer à sensibiliser le grand public sur le volontariat comme élément vecteur du développement et de la cohésion sociale.

Pourtant, il existe plusieurs opportunités favorisant l’émergence d’un cadre juridique du volontariat, selon le PNUD (Programme des Nations unies pour le développement). «Bien qu’à ce jour le Maroc n’ait pas encore une loi sur le volontariat, plusieurs chantiers représentent des opportunités pour avancer dans l’institutionnalisation de cette thématique. La Constitution de 2011 offre aujourd’hui un cadre stimulant en faveur de la promotion du volontariat des jeunes. Ainsi, les nouvelles prérogatives accordées à la société civile, dont l'action est basée notamment sur le volontariat, font de celles-ci un levier pour jeter les bases d'un développement social qui encourage la participation active des jeunes à travers des actions d’engagement civique», précise Caroline Delcroix. D’autres éléments ouvrent également des opportunités en termes du cadre juridique et institutionnel, selon elle, tels que la réforme de la loi sur les associations, la Charte nationale sur la démocratie participative, la loi sur la jeunesse et la loi organique du Conseil consultatif de la jeunesse et de l’action associative. 

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