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Une enquête ouverte en France pour «homicides involontaires»

Alors que le monde est encore sous le choc des derniers accidents d’avion, dont le dernier remonte au 23 juillet lorsque qu’un appareil de la taiwanaise «TransAsia Airways» s’écrase tuant quarante-huit personnes, voilà qu’un avion espagnol affrété par Air Algérie disparait en plein vol entre Ouagadougou et Alger. plusieurs pistes sont évoquées, dont l’état défectueux de l’avion et l’instabilité sécuritaire de la zone qu’il survolait au moment de sa disparition. Une enquête a été ouverte à Paris pour «homicides involontaires».

Une enquête ouverte en France  pour «homicides involontaires»
Deux Mirage 2000 de l’aviation militaire française sont à la recherche de l’avion d’Air Algérie disparu entre Ouagadougou et Alger. Ph. DR

«Probablement écrasé, aucune trace trouvée. Malgré des recherches intensives, à l’heure où je m’exprime (hier à 1 h GMT) aucune trace de l’appareil n’a été retrouvée. L’avion s’est probablement écrasé. Les recherches se concentrent à ce stade sur une vaste zone du territoire malien autour de la région de Gao (Niger)». C’est par ces quelques mots que Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, s’est prononcé sur le sort de l’avion espagnol affrété par Algérie et qui assurait la liaison Ouagadougou-Alger, avec lequel les services de navigation aérienne ont perdu le contact hier jeudi très tôt dans la matinée.
Peu avant lui, le Chef du gouvernement algérien, Abdelmalek Sellal, avait dit : «Nous avons quelques victimes», faisant alors craindre le pire aux familles des 116 passagers, de différentes nationalités, et des sept membres de l’équipage, tous espagnols. Pendant de longues heures, hier après-midi, aucune information vérifiable n’était disponible au sujet de ce qui est advenu de l’appareil. La presse algérienne avait parlé du rassemblement des familles venues aux nouvelles à l’aéroport international d’Alger, Houari Boumédiène. L’AFP, quant à elle, a annoncé que la secrétaire d’État française, Fleur Pellerin, se rendrait «dans la région» sous peu.

Accident, mauvaise manœuvre ou attentat ?

Les services de navigation aérienne ont eu leur dernier contact avec l’avion, un McDonnell 83, jeudi à 1 h 55 GMT, soit 50 minutes après son décollage. Air Algérie a précisé que cet avion a décollé d’Ouagadougou à 1 h 17 GMT et devait arriver à Alger à 5 h 11 GMT (6 h 11 heure locale). «Un dernier contact radar a eu lieu à 1 h 55 GMT alors que l’avion survolait la région de Gao» (Mali). À cet effet, «une cellule de crise, présidée par le ministre des Transports, a été installée au niveau de l’aéroport d’Alger», ajoute-t-on de même source. Deux Mirage 2000 de l’aviation militaire française sont à la recherche de l’avion d’Air Algérie. Le dernier contact radio aurait été une demande de changement de cap pour cause d’orages, selon la chaîne française i-Télé.

Des experts interrogés par la presse internationale font remarquer que l’avion a été porté disparu alors qu’il survolait la zone frontalière entre le Mali et l’Algérie, soumise à de fortes instabilités sécuritaires depuis quelques mois. Le site d’information électronique «toutsurlalgerie» privilégie quant à lui la vétusté de l’appareil : «Mohamed Benzerroug, pilote d’avion et expert en matière d’accidents aériens, a déclaré que l’avion affrété par Air Algérie avait déjà eu plusieurs pannes de moteur. La dernière a eu lieu la veille du décollage de l’avion». Lui apportant la contradiction, le directeur général français de l’aviation civile Patrick Gan a déclaré à l’AFP : «L’avion espagnol affrété pour le compte d’Air Algérie a été examiné par les autorités françaises de l’aviation civile il y a deux ou trois jours et était en bon état». Une enquête a été ouverte à Paris pour déterminer les conditions qui ont entouré ce qui semble être un drame et pour «homicides involontaires».

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