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La capitale dépourvue d'espaces de loisirs

Malgré son statut de capitale du Royaume, Rabat a toujours du mal à développer le volet loisirs adressé aux enfants. En effet, la capitale manque cruellement de parcs d’attraction, de clubs publics et de lieux de divertissement, ce qui contraint les parents à faire avec les moyens de bord.

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La capitale du Royaume offre de moins en moins d’espaces de divertissement pour les parents souhaitant établir un programme de sortie le weekend. En effet, les parents ont du mal à établir un programme tellement ces lieux de loisirs pour enfants manquent dans la capitale censée pourtant donner l’exemple aux autres villes du Royaume. Nadia, fonctionnaire et mère de trois enfants se dit confuse quand il faut décider quelle direction prendre à la fin de la semaine tellement les options sont limitées.

En effet, à Rabat, les lieux de loisirs pour enfants peuvent être comptés sur les doigts d’une seule main. Mis à part quelques petits parcs de jeux ça et là et dont les prestations sont très modestes, la ville manque cruellement de lieux de divertissement. Seul un grand parc d’attractions en bonne et due forme a pu voir le jour il y a quelques années, mais dont les services sont souvent critiqués par les familles. D’après certains parents, le parc manque de propreté et fixe des tarifs très élevés par rapport au budget des familles de la classe moyenne. En plus, le parc interdit aux familles d’apporter leurs repas avec eux afin que ces dernières puissent également payer les frais de restauration.

Une restriction qui fait rechigner les parents à petite bourse, car il faudra compter une somme de 200 DH au moins par enfant pour pouvoir garantir l’accès de ce dernier à quelques manèges et lui payer un petit sandwich. «Personnellement, je préfère ne pas emmener mes enfants là-bas, car il y a trop de monde durant le weekend et les petits doivent faire la queue pour pouvoir jouer ce qui fait qu’il ne leur reste pas assez de temps pour profiter de tous les jeux alors qu’on a payé à l’avance pour l’acquisition de bracelets qui leur permettent d’accéder à tous les manèges. En plus, les prix de restauration restent trop chers. Ce qui fait que je ne peux pas offrir une telle sortie à mes enfants chaque semaine. Cela risque de me ruiner», déclare Ahmed, employé et père de deux enfants en laissant échapper un petit rire.

Nonobstant les petits parcs «fixes», il n’y a pratiquement donc aucun espace de loisir pour enfants à Rabat, hormis les quelques foires de jeux mobiles qu’on trouve parfois dans les quartiers populaires. Certes, ces dernières proposent beaucoup de jeux intéressants pour les enfants, mais souvent les parents ne sont pas très disposés à laisser leurs enfants fréquenter ces endroits. En effet, ces espaces sont peu sécurisés et les manèges ne sont soumis à aucun contrôle régulier. «Je sais que ces parcs proposent des jeux intéressants et à de très petits prix, mais je ne peux pas mettre en danger la vie de mes enfants, je préfère les garder à la maison que de les voir tomber d’un manège où encore me voir agressée par un vagabond. Tout peut arriver dans ces lieux du moment que l’accès est gratuit et l’espace est ouvert au grand public», s’exclame Amal, employée de banque est mère d’une petite fille âgée de 5 ans.

En l’absence d’autres alternatives, certains parents choisissent donc d’emmener leurs enfants aux grandes surfaces alimentaires afin de changer d’air et de profiter des petites aires de jeux proposées sur place. «À chaque fois que j’y vais, j’emmène mon fils. Cela me permet de faire mes courses tranquillement tout en sachant que mon bambin s’éclate juste à côté et en toute sécurité», nous confie Amina, mère de Amine, un enfant de 6 ans. Or même cette solution n’est pas valable pour tous les enfants, car ces espaces ne sont pas accessibles pour tous les âges. Mais si le manque de parcs d’attraction ou d’autres lieux de loisirs reste un mal que les parents prennent en patience durant l’année, ce n’est pas le cas en été. «En été, à Rabat, on ne trouve ni piscines publiques, ni clubs pour jeunes, ni parcs d’attractions… Je ne sais que répondre quand mon fils réclame de sortir», grogne Nadia. Faute de mieux, les familles se contentent donc du choix très limité que propose la ville, en attendant une réaction des autorités locales…

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