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Dans un communiqué, le Centre national de transfusion sanguine tire la sonnette d’alarme concernant le stock de produits sanguins passé «sous le seuil d'alerte» dans certaines villes du Royaume. C’est pourquoi le centre appelle à une mobilisation des donneurs de sang, notamment dans les centres régionaux les plus concernés, à savoir Rabat, Casablanca, Fès, Marrakech et Agadir.
À noter qu’au Maroc, le pourcentage de donneurs par rapport à la population n’est que de 0,85%, alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande un taux minimum de 1% afin de répondre aux demandes. Ceci s’explique en partie par la réticence de certaines personnes quand il s’agit de faire don de leur sang. La peur des aiguilles, du sang ou encore l’idée selon laquelle il y aurait des risques de transmission virale ou infectieuse lors du don expliquent cette situation.
Pourtant, le Centre régional de transfusion de Casablanca (CRTS) est catégorique : «le donneur ne court aucun risque en donnant son sang. Le matériel utilisé est stérile et à usage unique.
Aucune maladie ne peut être contractée en donnant son sang», rassure celui-ci. Lors de la prise de sang, «une quantité de 400 ml de sang est prélevée dans une poche contenant une solution anticoagulante», indique le CRTS, avant de poursuivre : «Le prélèvement dure environ 10 à 15 minutes.
Une femme peut donner 3 fois par an et un homme 5 fois par an. Le donneur doit être âgé de plus de 18 ans et de moins de 60 ans». Par ailleurs, le corps humain dispose de 5 litres de sang et chaque jour chaque être humain fabrique 250 millions de globules rouges. «En extraire 400 ml ne représente donc aucun danger pour l’organisme», rassure le CRTS.
Le sang, ce liquide précieux du corps humain, n’a pas de substituts artificiels. «On ne peut pas le fabriquer et les malades en ont besoin. Les accidentés de la route, les malades souffrant de maladies graves (cancer, leucémie, hémorragie), les accouchées et les hémophiles ont besoin de sang pour vivre». Le don du sang est donc irremplaçable et indispensable pour sauver des vies. Le don doit être régulier et constant, pour tous les groupes sanguins, afin d'éviter les pénuries.
«Avec un don de sang, nous pouvons sauver trois vies»
En effet, en donnant son sang, les médecins peuvent ensuite en extraire du plasma et des plaquettes, voire vous restituer votre propre sang. Pour un don de plasma, le sang est prélevé à l'aide d'un appareil d'aphérèse qui sépare le plasma des globules rouges et des plaquettes.
Le plasma est récupéré dans une poche de prélèvement. Les globules rouges et les plaquettes sont ensuite retournés au donneur. Contrairement à un simple don du sang, la quantité de sang prélevée pour ce type de don est de 600 ml par donneur. Le prélèvement dure environ 45 minutes et chaque individu peut donner jusqu’à 20 fois par an avec un intervalle de 2 semaines entre chaque don. Le don de plaquettes est un peu plus long, puisqu’il dure environ 2 heures. Le procédé de prélèvement et la quantité sont les mêmes.
Chaque individu peut donner 5 fois par an en observant un intervalle obligatoire de 8 semaines entre chaque don.
Enfin, il est possible, dans des circonstances particulières (en cas d’intervention chirurgicale programmée à une date précise), de se faire transfuser son propre sang. On parle de don autologue. «Il est généralement possible de prélever jusqu'à 2 unités (400 ml) de sang total au cours des 48 heures qui précèdent l'opération.
Les rendez-vous pour les prélèvements de sang sont fixés en fonction de la date de l’intervention chirurgicale», indique le CRTS. Il rappelle enfin que chaque don est obligatoirement précédé d’un entretien médical qui permet de connaître l’état de santé du donneur, et ce afin de garantir la sécurité du donneur et du malade. De plus, il est recommandé de prendre un repas léger avant le don, tout en évitant les matières grasses.
