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L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié ce mardi un nouveau rapport concernant la cigarette électronique en vue de la sixième session de la Conférence des parties à la Convention-cadre de l'OMS pour la lutte antitabac qui aura lieu du 13 au 18 octobre à Moscou. Dans son document, l’organisation onusienne appelle à une réglementation stricte de ce produit afin de «minimiser le contenu et les émissions de produits toxiques».
Elle recommande également l'interdiction de la vente de cigarettes électroniques aux mineurs, estimant que leur consommation représente «une grave menace» pour les adolescents et les fœtus. En effet, selon la même source, il existe suffisamment de preuves pour mettre en garde les «enfants, les adolescents, les femmes enceintes ou en âge de procréer» contre les conséquences à long terme que peut avoir la consommation des e-cigarettes sur «le développement du cerveau».
À l’instar de l’OMS, Mohamed Lahrichi, président de l’Association marocaine interprofessionnelle de la vape (Amivape), pense qu’il faut interdire la vente des cigarettes électroniques aux mineurs. «Nous avons créé un label Vaposure qui non seulement est un gage de qualité, mais aussi un code éthique et déontologique dans lequel, entres autres, nous nous interdisons la vente aux mineurs de moins de 18 ans».
Et pour que le mineur ne soit plus tenté d’acheter ce produit, en réaction à un important phénomène de mode, l’OMS estime qu’il faut en interdire la publicité. En effet, l’OMS juge que les fabricants de «e-cigarettes» doivent cesser de revendiquer que leurs produits puissent avoir des effets bénéfiques sur la santé en aidant les fumeurs à ne plus consommer de cigarettes traditionnelles. Enfin, les experts de l’OMS se sont également prononcés pour une interdiction de leur consommation dans les espaces publics fermés «au moins jusqu'à ce qu'il soit prouvé que la valeur exhalée n'est pas dangereuse pour les personnes passant aux alentours». «Les preuves existantes montrent» que les cigarettes électroniques «ne sont pas de la simple “vapeur d'eau” comme le disent souvent leurs fabricants», a affirmé l'OMS. Aussi, leur usage «pose de graves menaces pour les adolescents et les foetus», poursuivent les experts.
Au Maroc, le ministère de la Santé avait déjà tranché sur la question, déconseillant publiquement la cigarette électronique et de manière générale le tabagisme, quels que soient la nature ou les produits utilisés, dont les composants sont la première source de maladies cardiovasculaires et de plusieurs cancers incurables chez les hommes et les femmes. Plus récemment, le Centre antipoison du Maroc (CAPM) a lancé, dans sa revue de Toxicologie du deuxième trimestre 2014, une alerte sur ce produit.
