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Les importations à moitié couvertes par les exportations

Les exportations maintiennent leur trend haussier, en progressant de 6,7% à fin septembre dernier, alors que les importations stagnent (0,6%). D'où un allégement de 7,6 milliards de DH du déficit commercial et un taux de couverture des importations par les exportations de 50,7%, contre 47,7% un an auparavant.

Les importations à moitié couvertes par les exportations
Le déficit a été ramené à -143,5 milliards, après -151,1 milliards une année plus tôt, soit une baisse de 5,1%.

Le commerce extérieur continue à redresser ses indicateurs cette année. Les derniers chiffres publiés par l’Office des changes font ressortir un indice révélateur. Ainsi, au terme des neuf premiers mois de l'année, les achats à l'étranger se sont élevés à 290,7 milliards de DH et les exportations à 147,25 milliards. D'où un nouvel allégement du déficit commercial de 7,6 milliards. À fin septembre 2014, ce déficit a, en effet, été ramené à -143,5 milliards, après -151,1 milliards une année plus tôt, soit une baisse de 5,1%.

De même, le taux de couverture s’est amélioré, puisque les exportations couvrent désormais plus de la moitié (50,7%) des importations, contre 47,7% un an auparavant, soit un gain de 3 points. Hors énergie et céréales, ce taux gagne 4,4 points (72,5% contre 68,1% un an auparavant).

Le rétrécissement du gap entre les ventes et les achats du Maroc avec l’étranger est dû à une progression plutôt soutenue des premières et une quasi-stagnation des seconds. À fin septembre, les exportations ont augmenté de 6,7% au moment où les importations n’ont pas fait mieux que 0,6%.

La bonne performance des expéditions de marchandises est d’autant plus appréciable que les phosphates sont toujours en baisse en variation annuelle. En effet, malgré leur reprise depuis juin 2014, les ventes de phosphates et dérivés enregistrent une régression de 4,6% sur les neuf premiers mois de l'année, selon l’Office des changes.
Ce qui signifie que si les ventes à l’étranger du groupe OCP reprennent, les exportations globales devraient s’améliorer d’une manière plus nette. D'ailleurs, hors phosphates et dérivés, ces dernières affichent une hausse de 9,8% à fin septembre.

Ce résultat s’explique par la performance des exportations des autres activités, notamment l'automobile qui devient le premier secteur exportateur avec une part de 19,6% (16% un an auparavant). Ses ventes ont totalisé 28,9 milliards à fin septembre, soit 31,3% de plus sur un an, grâce essentiellement à la construction automobile (+82% ou +6,5 milliards) et dans une moindre mesure au segment câblage (+3,7% ou +0,4 milliard).
L’électronique a également carburé, affichant un accroissement de 22,2% avec 6,33 milliards, au moment où l’aéronautique (5,51 milliards) s’est contentée de 3,7% et le textile-cuir de 1,8% (24,77 milliards).

S’agissant des importations, l’analyse de leur évolution révèle quelques points négatifs, comme l'amenuisement de l'effort d'investissement, traduit par la baisse des achats de biens d’équipement (-6,9% ou -4,3 milliards). Cette baisse a concerné notamment les voitures industrielles (-19,4% ou -1,2 milliard) et les machines à trier, concasser, broyer ou agglomérer (-59% ou -1,1 milliard). Les opérateurs économiques anticiperaient-ils ainsi une moins bonne conjoncture ?
Quant à la facture énergétique, l'Office des changes fait état d'une réduction de 3,1% à 73,85 milliards, du fait notamment de l’huile brute de pétrole (-9,1% ou -2,3 milliards) et des gas-oils et fuel-oils (-4,6% ou -1,3 milliard).
En revanche, la facture alimentaire s'alourdit (+15,7%), sous l'effet du blé (+36,8%), des biens finis de consommation (+6,8%), notamment les voitures de tourisme (+14,3%) et des produits bruts (+6,7%). 

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