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Le fonds de soutien à la représentativité féminine pourrait être réactivé en 2015

Créé à la veille des élections communales de 2009, le fonds de soutien à la représentativité féminine a permis le financement de bon nombre de projets de sensibilisation à l’importance de la participation des femmes dans la gestion publique et la vie politique. À quelques mois des prochaines échéances, la réactivation de ce fonds s’avère nécessaire pour promouvoir la représentation féminine.

Le fonds de soutien à la représentativité féminine pourrait être réactivé en 2015
Les femmes élues sont déterminées plus que jamais à faire valoir leurs droits.

Où en est le fonds de soutien à la représentativité féminine qui a été créé à la veille des élections communales de 2009 ? La commission chargée de ce fonds ne s’est pas réunie depuis longtemps. À quelques mois des échéances de 2015, il s’avère nécessaire de réactiver cette instance pour soutenir les capacités des femmes élues au niveau local. L’heure est au renouvellement des membres. «La mise à jour de la liste des membres est en cours, suite à un courrier adressé par le ministère de l’Intérieur aux partis politiques», explique Fatna Lkhiel, membre de cette commission. Cette harakie estime que le bilan de ce fonds est positif.

L’idée est de faire aujourd’hui une analyse approfondie des projets qui ont été menés par les partis politiques et la société civile pour sensibiliser les citoyens à l’intérêt de la participation des femmes dans la gestion des affaires locales et de l’accès aux postes de responsabilité. Il faut dire que le chemin reste encore long pour braver les difficultés qui limitent la représentativité politique féminine. Les femmes qui occupent des postes de responsabilité tant au niveau des bureaux des conseils locaux que des commissions sont peu nombreuses, se désole Mme Lkhiel. La situation est beaucoup plus compliquée en milieu rural, d’après elle, car les femmes rurales demeurent très conservatrices et, souvent, ce ne sont pas elles qui ont fait le choix d’être élues locales. Et même celles qui ont une grande ambition politique disent être confrontées dans l’exercice de leur fonction à «l’esprit machiste». Certes, pas moins de 20.000 femmes se sont portées candidates lors des élections communales de 2009 et 3.480 parmi elles ont été élues (contre 127 seulement avant 2009), faisant passer la part des femmes dans les élus communaux de 0,5 à 12,38%. Mais les femmes n’ont pas été propulsées au niveau de la responsabilité politique. La représentation féminine dans les conseils régionaux et préfectoraux se situe aux alentours de 2,2% dans chaque assemblée.

Les prochaines élections communales représentent un enjeu majeur pour le mouvement féminin. Les femmes ont besoin d’être encadrées afin de développer leurs expériences et renforcer les acquis jusque-là réalisés. L’idée, selon les militantes, est d’augmenter le taux des femmes élues locales, mais aussi de renforcer la représentativité au niveau des instances décisionnelles. Un appel est lancé aux dirigeants des partis politiques pour donner un coup de pouce aux femmes au cours de la phase d’accréditation des candidats. L’expérience a démontré que si des mesures ne sont pas prises sur le plan officiel, comme le système des quotas, les femmes restent marginalisées par leurs partis et peu d’entre elles arrivent à percer, en raison de la culture qui sévit dans la société. Une étude menée par le mouvement pour la démocratie paritaire, en partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour les femmes, préconise l’adoption du modèle français qui repose sur l’élaboration de listes alternées proposant des candidats de sexes différents et donnant par conséquent aux femmes de vraies chances d’éligibilité.

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