Menu
Search
Jeudi 28 Mars 2024
S'abonner
close
Accueil next Fête du Trône 2006

La marche d’une Nation vertueuse et dynamique

No Image

La Fête du Trône de cette année se passe, à l’évidence, dans un environnement régional et international assez exacerbé. Un monde arabe et musulman pliant sous le joug à la fois d’un djihadisme nihiliste pratiquant au nom de l’Islam – qu’à Dieu ne plaise – une politique de la terre brûlée et sous les effets chaotiques d’une recherche improbable d’une démocratie sans État ou du moins avec des États très faibles, poreux ou déstructurés. En fait une démocratie sans sécurité, sans institutions, sans égalité de tous face à la loi et sans perspective de vivre ensemble dans la paix. Un Sahel travaillé par un terrorisme qui utilise une version criminalisée de la religion musulmane qui brutalise tous les pays de la région sous le regard cynique d’autres États qui, quand ils ne tirent pas les ficelles de groupes antagoniques affidés, jouent aux faiseurs de paix improbables. Par ailleurs, sur le plan économique la situation internationale, non plus, ne favorise ni la croissance, ni l’inclusion, ni la redistribution. Une crise économique et financière profonde et durable qui provoque des dégâts sociaux à dimension planétaire. Une récession quasi globalisée !
C’est dans cette sombre conjoncture internationale que le Maroc fête le 15e anniversaire de l’intronisation de S.M. le Roi Mohammed VI, et c’est habituellement pour nous Marocains le moment de faire notre bilan et d’évaluer l’état de la Nation. Certes, nous ne vivons pas sur une île qui serait isolée du monde et qui serait protégée des turbulences de celui-ci par une insondable magie ou par une baraka opportune. Nous sommes, en fait, affectés au même titre que les autres nations par les mêmes crises, les mêmes convulsions et les mêmes menaces.

La question n’est pas là. Dans le déni de la crise, dans la célébration d’une exception marocaine prodigieuse ou dans une singularité qui nous exonère de nos responsabilités nationales ou internationales. La vraie question à se poser en cette période de bilans est comment le Maroc, son Souverain, son peuple ont fait face aux tumultes du monde ? Quel modèle de société, de vivre ensemble, de progrès, la Nation marocaine a mis en avant ? Quels résultats avons-nous obtenus au vu d’un benchmark mondial qui ne verserait ni dans l’autosatisfaction béate ni dans l’autoflagellation maladive ? En clair, dans l’échelle de la communauté des nations, dynamiques et vertueuses, qui avancent nous devrions savoir où nous nous situons.

Au niveau de la démocratisation, de la construction de l’État de droit, des droits de l’Homme, du droit des femmes, de l’inclusion sociale, de la protection sociale généralisée, des droits culturels, de la liberté de la presse et d’expression, de la réforme de l’État, etc. La question se pose également au niveau économique, au niveau des grands chantiers structurants, sur le plan des grands équilibres des comptes de l’État, la maîtrise du déficit budgétaire, la vérité des prix, la décompensation, la pérennité des caisses des retraites, de l’équité fiscale, de la réforme de la justice, de l’enseignement, de la fonction publique, etc. Ce ne sont pas les chantiers qui manquent.

C'est sur ces terrains multiples, vitaux et déterminants que le Maroc doit être jugé.
L'engagement déterminant de S.M. le Roi, sur tous ces fronts, a fait qu'aujourd'hui le Maroc peut exciper d'un bilan plus que satisfaisant dans un monde perturbé et en crise profonde. Dans une région MENA bousculée par l'effondrement des États et l'intrusion du djihadisme salafiste armé dans l'espace public. Dans un environnement sahélien mité par le terrorisme, parfois téléguidé, et de l'influence néfaste de certains États qui terrorisent leurs homologues en pratiquant sur eux un chantage à la déstabilisation. Dans un désordre économique et financier mondial sans solution immédiate.

Les grands chantiers continuent à changer la face du pays. La résilience de l'économie marocaine est désormais avérée : la croissance n'a pas cessé, la monnaie a gardé sa valeur, les grands équilibres restaurés autant que faire se peut – en tout cas, la dégradation a été stoppée –, la création de l'emploi a perduré même si c'est en nombre insuffisant par rapport aux besoins structurels, L'État a diminué sensiblement son train de vie, la préparation des réformes essentielles : justice, éducation, continue malgré le poids des résistances, la versatilité des lobbies et du poids des corporatismes.

Le Chef de l'État, conformément à ses attributions constitutionnelles, assume ses responsabilités et veille aux intérêts de la Nation. Il veille, également, à ce que le gouvernement s'acquitte de sa tâche constitutionnelle et, finalement, le Souverain joue scrupuleusement le jeu légal de la séparation des pouvoirs. Le gouvernement issu des urnes du 25 novembre 2011 trouve auprès de S.M. le Roi le soutien permanent et l'accompagnement bienveillant pour l'accomplissement de sa responsabilité. Le Maroc fait aujourd'hui face aux défis décisifs du monde avec plus de succès que ses homologues de même profil socioculturel et de même identité régionale parce qu'il a tranché la question politique, il a réglé la question de la gouvernance et a sanctuarisé la question des droits et fixé légitimement les équilibres entre les pouvoirs avec la Constitution du 1er juillet 2011. L'enjeu n'est plus, à présent, d'imaginer un modus vivendi collectif pour gérer la Nation, il s'agit plus simplement – et c'est le plus complexe – de traduire dans la réalité la nouvelle Constitution avec une démarche consensuelle et participative.

Ceux qui pensent, aujourd'hui, qu'opposer les pouvoirs entre eux est de nature à leur conférer, pour les enjeux à venir, des positions politiques de force se trompent. La compétition politique au Maroc n'est plus entre les pouvoirs – cet enjeu constitutionnel est réglé –, mais entre les projets, leur pertinence et leur intérêt pour le pays. Le gouvernement et sa majorité seront jugés sur leurs bilans. L'opposition sur son efficacité, sur son utilité et sur sa capacité à faire des contre-propositions claires audibles et lisibles. Et le Chef de l'État, quant à lui, agit, impulse, arbitre, maintient les grands équilibres et veille aux intérêts du pays. C'est comme cela que le team Maroc marche et c'est comme cela qu'il marque des buts contre ses adversaires au bénéfice de tous et non contre son camp au grand regret de tous ! Sur le plan politique, ceux qui participent à la dégradation du débat public doivent assumer leurs responsabilités dans la perte de temps que cela occasionne à la Nation. Et dans la dégradation générale qui touche l'image des institutions de représentation et de médiation. Le Parlement, les députés, le gouvernement, les ministres, les partis politiques, leurs dirigeants, les médias, tous voient leur image affectée et durablement dégradée auprès de l'opinion publique. Un débat public qui ne tire pas vers le haut offre peu d'opportunités au pays pour être performant, pour s'améliorer et atteindre ses objectifs. Les acteurs n'étant plus dans leur rôle constitutionnel.

Et là, également, on souligne le rôle de tempérance, de conciliation et d'équilibre que joue S.M. le Roi dans un appel permanent, explicite ou suggéré, à se recentrer sur l'essentiel créateur et mettre de côté le superflu et l'accessoire diviseur – souvent des algarades verbales inutiles – qui nuit à la marche des affaires publiques et qui voile l'image de la démocratie marocaine pourtant réelle et concrète.
C'est pour cela que le Souverain veille scrupuleusement à ce que l'Entreprise Maroc reste saine, bien gérée, au management compétent, responsable et évolué et qui optimise ses ressources dans une conjoncture qui ne permet aucun écart ni aucune faute. Il veut l'immuniser contre les dangers qui la guettent et les menaces souvent explicites qui l'assaillent.

Le Roi du Maroc maintient l'unité de la Nation dans sa diversité. Il offre, aujourd'hui plus que jamais, une possibilité, sérieuse et réelle, à nos provinces du Sud d'intégrer harmonieusement l'ensemble national par le biais d'une large autonomie porteuse de paix et de prospérité pour tous. Il dote la politique du pays d'un point d'équilibre et d'ancrage qui fait que toutes les forces politiques du pays, par la démocratie, sont capables d'accéder légitimement au pouvoir dans le cadre de l'alternance démocratique.
Face à un monde en plein désarroi, le village marocain semble paisible, rassemblé, rasséréné et engagé pour atteindre ses objectifs. S.M. le Roi maintient le cap et accélère la cadence. Les Marocains le suivent, car le pacte multiséculaire qui les lie à la Monarchie est porteur de stabilité et de prospérité pour tous. Ce modèle perdure, car il a démontré, dans la loyauté partagée, sa résilience et son efficience.

Lisez nos e-Papers