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Le «non» favorablement accueilli à travers le monde

Le rejet de l’indépendance de l’Écosse a été applaudi un peu partout dans le monde et dans certaines institutions politiques et économiques. Le Premier ministre britannique David Cameron a lancé, hier vendredi, un appel au rassemblement après la victoire du non, qu'il avait lui-même soutenu promettant d'octroyer de nouveaux pouvoirs aux quatre nations constitutives du Royaume-Uni. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a salué le «non» à l'indépendance de l'Écosse y voyant une bonne décision pour l'Europe.

Le «non» favorablement accueilli à travers le monde
«Le peuple écossais a parlé, sa décision est claire», a dit le Premier ministre britannique David Cameron, qui s'est engagé personnellement dans la campagne. Ph. AFP

Les Écossais ont rejeté l'indépendance par 55,3% des voix à l'issue d'un référendum marqué par une participation massive. Ce rejet a été positivement reçu par différentes personnalités politiques, mais aussi politiques. «Je salue la décision du peuple écossais de maintenir l'unité du Royaume-Uni. Ce résultat est bon pour l'Europe unie, ouverte et plus forte que soutient la Commission européenne», a indiqué le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. «La Commission européenne salue le fait que durant le débat (sur ce référendum) ces dernières années, le gouvernement et le peuple écossais n'ont eu de cesse de réaffirmer leur engagement européen», a poursuivi M. Barroso, cité par l’AFP.

Le président du Parlement européen, Martin Schulz, avait lui aussi salué le «non» à l'indépendance écossaise. «C'est une bonne décision, en des temps où rester uni a fait ses preuves face aux défis auxquels nous sommes confrontés». Les dirigeants européens avaient prévenu qu'en cas d'indépendance, l'Écosse serait considérée comme un pays extérieur à l'Union européenne et devrait donc passer par une procédure d'adhésion. Ayant lui-même soutenu l’option unioniste. Le Premier ministre britannique David Cameron a déclaré qu’il «est temps pour notre Royaume-Uni de se rassembler et d'aller de l'avant», estimant que la question de l'indépendance de l'Écosse était désormais réglée pour «une génération». «Le peuple écossais a parlé, sa décision est claire», a dit le dirigeant conservateur.

M. Cameron, qui s'est engagé personnellement dans la campagne, d'abord discrètement, avant d'adresser un ultime plaidoyer passionné, lundi dernier, en terre écossaise, appelant les électeurs à ne pas «briser cette famille». Lors de son intervention, M. Cameron a également annoncé l'octroi de nouveaux pouvoirs aux quatre régions du Royaume-Uni (Angleterre, Irlande du Nord, Écosse et les Pays de Galles). L'Espagne est «très heureuse» du non des Écossais à l'indépendance, a déclaré, pour sa part, le chef du gouvernement, Mariano Rajoy. «Nous sommes très heureux que l'Écosse reste avec nous», a affirmé Mariano Rajoy dans un message vidéo rapportée par l'AFP, se félicitant que les électeurs «aient fait le choix entre la ségrégation et l'intégration, entre l'isolement et l'ouverture, entre la sécurité et un risque certain».

Le monde des affaires «soulagé»

Un profond soupir de soulagement parcourait la City de Londres après le rejet par référendum d'une indépendance écossaise qui aurait plongé le Royaume-Uni dans des affres d'incertitude. «C'est le soulagement qui domine sur les marchés britanniques», a résumé Chris Beauchamp, analyste à la maison de courtage IG, pour qui «l'inquiétude liée à une possible indépendance écossaise s'est dissipée». La City de Londres (investisseurs, grandes entreprises, médias des milieux d'affaires) avait pris position contre la sécession de la région septentrionale du Royaume-Uni. Elle craignait les incertitudes soulevées par cette indépendance pour l'Écosse elle-même, sur la monnaie utilisée par le nouvel État, le partage des revenus pétroliers, la répartition de la dette publique et l'environnement légal et financier des entreprises. La capitale financière redoutait aussi les conséquences pour ce qui serait resté du Royaume-Uni, amputé d'une région ayant son importance économique. «C'est un jour capital pour le Royaume-Uni et ce résultat sera salué par un soupir de soulagement dans le monde des affaires», s'est réjoui John Cridland, directeur général de la principale fédération patronale britannique, la CBI, cité par l'AFP.

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