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«La Passion du théâtre» selon Abdelouahed Ben Yasser

Dans le cadre de la collection «La Culture théâtrale», édité par l’Institut arabe de théâtre, le professeur de théâtre et d'anthropologie, critique dramatique moderne, l’écrivain et essayiste marocain, Abdelouahed Ben Yasser, publie «La passion du théâtre». Dans cet opus, l’auteur dresse un constat de l’état actuel du théâtre, et nous rappelle les expériences nationales et mondiales les plus réussies.

«La Passion du théâtre» selon Abdelouahed Ben Yasser
Abdelouahed Ben Yasser pense qu’un nouveau cycle de vie pour le théâtre marocain est toujours de mise.

Publié par l’Institut arabe de théâtre dans sa nouvelle collection «La Culture théâtrale», cet opus apporte un éclairage sur le quatrième art national et dresse un constat sans concession ni compromis sur l’état actuel de ce secteur, parent pauvre de la culture au Maroc. Le tout avec un style incisif, direct, touchant et clair. Auteur de plusieurs réflexions sur le théâtre, ce professeur à l’Université Cadi Ayyad de Marrakech propose principalement dans cet opus une analyse académique de la passion du théâtre et les mutations en cours à plusieurs niveaux. «Je me demande pourquoi les gens tournent le dos au théâtre. Pourquoi les amoureux de cet art l’ont-ils abandonné ? Est-ce que ceux-ci ont changé ou c'est le théâtre actuel qui est en complète déconnexion avec son passé ?»... Autant de questions auxquelles l’auteur essaie de répondre dans «La Passion du théâtre». Il explique pourquoi le public marocain boude aujourd’hui le théâtre, où l’on s’amusait et passait des moments inédits de détente dans le temps.

Même les professionnels du théâtre ne s’y rendent plus même pour assister aux différentes pièces de leurs collègues. Abdelouahed donne le ton très vite à une succession de remises en question, mais rappelle pourquoi on aime tant le théâtre qu’il aime appeler «Le Noble Monsieur» dans son ouvrage. Il parcourt avec aisance toutes les étapes de la création théâtrale de par les expériences mondiales à succès, et particulièrement au Maroc. Entre le texte et la présentation, entre le divertissement et l’expression du corps, l’écrivain nous invite à un voyage initiatique dans le monde de cet art, en pleine crise actuellement. Une crise latente qui affecte la vitalité d’une activité centrale de la vie artistique, terrain de confusions, de malentendus, de particularismes, d'aberrations, de désordres, de paradoxes, de contradictions, de ressources restreintes et un amateurisme quasi structurel.

Né en 1952, ce quatrième art national, de plus de soixante ans, peine toujours à prendre son envol. Les critiques à l'encontre du théâtre national s'intensifient, parfois véhémentes, et attestent que la situation demeure peu propice au changement. En routard, avisé sur la scène théâtrale, Abdelouahed Ben Yasser pense que le songe d’un nouveau cycle de vie pour le théâtre marocain est toujours de mise. Pour cela, il est important d’examiner la façon dont «sont reposées les questions de la mise en scène, de la dramaturgie, de la traduction». Abdelouahed Ben Yasser salue au passage les différentes écoles de théâtre qui ont propulsé cet art dans des sphères inédites de la création où la vie est toujours présente. Il rend ainsi un vibrant hommage à l’expérience des figures de proue de cette forme d’art. «Caligula» d'Albert Camus, mis en scène par l’Égyptien Youssef Chahine, le théâtre soleil de Richard II, «Culture et tragédie», essais sur la culture de Roland Barthes, entre autres. 

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