Les achats d'armements de l'Égypte doivent être financés par l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, selon le quotidien économique russe «Vedomosti» cité par l’AFP.
Cette annonce intervient au lendemain de pourparlers à Moscou entre le Président russe Vladimir Poutine et le ministre de la Défense égyptien, le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, qui ne fait pas de mystère de son intention de briguer la présidence d’Égypte, après la destitution en juillet dernier du Président Mohamed Morsi. Dans le cadre de la visite du maréchal Sissi, la Russie et l'Égypte ont notamment annoncé que les deux pays allaient accélérer «la coopération militaire et militarotechnique», rapporte l’AFP.
La Russie, l'un des principaux exportateurs d'armements au monde, espère renforcer sa coopération militaire avec l’Égypte, son partenaire du temps de l'URSS, sur fond de refroidissement des relations entre Le Caire et Washington.
La réaction des États Unis au soutien
«Je sais que vous avez pris la décision de présenter votre candidature à la présidentielle en Égypte. Je vous souhaite en mon nom et au nom du peuple russe de rencontrer le succès (…)
La stabilité de la situation dans tout le Moyen-Orient dépend largement de la stabilité en Égypte. Je suis persuadé qu’avec votre expérience vous allez réussir à mobiliser vos partisans et établir des relations avec toutes les parties de la société égyptienne», a déclaré Vladimir Poutine à Abdelfattah al-Sissi. C’est en ces termes que le Président russe a apporté son soutien au maréchal Abdel Fattah al-Sissi déjà donné grand favori de la présidentielle qui devrait se tenir à la mi-2014. Pour l’instant, celui qui a destitué Mohamed Morsi n’a pas encore officiellement annoncé sa candidature qu’il a liée à une condition : «si le peuple le souhaite». Depuis le renversement du premier Président égyptien élu, les USA ont décidé du gel de leurs aides au pays des pyramides.
Les États-Unis ont accordé des milliards de dollars d'aide à l’Égypte depuis que le pays a signé en 1979 un accord de paix avec Israël, un moyen de garantir le respect de ce traité, de s'assurer un accès prioritaire au canal de Suez et de soutenir le pays le plus peuplé du monde arabe dans la guerre contre le terrorisme islamiste.
Cependant et réagissant au soutien de Poutine à Al-Sissi, Marie Harf, porte-parole du département d’État déclaré selon l’AFP : «Bien sûr, nous ne soutenons pas de candidat et je ne crois pas, très franchement, que ce soit aux États-Unis ou à M. Poutine de décider qui doit gouverner l'Égypte. C'est au peuple égyptien de décider (…) L’Égypte est libre d'entretenir des relations avec d'autres pays. Cela n'a pas d'impact sur nos intérêts communs, a affirmé le département d’État, assurant que les États-Unis disposaient de capacités uniques en termes de soutien militaire et économique au Caire», a précisé la diplomate américaine.