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Les revenus de 9,5 millions d'agriculteurs européens affectés

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L’embargo russe sur les importations de produits agricoles de l'UE pourrait affecter les revenus de 9,5 millions d'agriculteurs européens. «Les restrictions globales appliquées actuellement par la Russie pourraient mettre en péril 5 milliards d'euros d'échanges commerciaux et affecter les revenus de 9,5 millions d'agriculteurs européens», a indiqué le Parlement européen dans un communiqué.
La Russie est le deuxième importateur de produits agricoles européens. Elle absorbe en effet 10% des exportations agricoles et agroalimentaires de l'UE, pour un montant de 12 milliards d'euros par an, selon Eurostat. Avec l'Ukraine (avant la crise) et le Brésil, l'Allemagne et les Pays-Bas figuraient notamment en 2013 parmi les principaux fournisseurs de la Russie, qui importe 35% de sa consommation alimentaire.
Le gouvernement russe a publié, le 7 août dernier, une liste des produits interdits d'importation en provenance des États-Unis, de l'Union européenne, de l'Australie, du Canada et de la Norvège, en réponse aux sanctions imposées contre Moscou en raison du rôle de la Russie, jugé négatif par l'UE et les États-Unis, dans la crise en Ukraine.

Décrétée pour une durée d'un an, cette interdiction concerne la viande bovine et porcine, la volaille, le poisson, le fromage, le lait et les produits laitiers ainsi que les légumes et les fruits.
Les agriculteurs polonais figurent parmi les plus affectés par l'embargo russe. La Pologne exporte plus de 90% de ses agrumes et produits laitiers vers la Russie. La valeur des exportations des produits polonais sous embargo à destination de la Russie est évaluée à 1 milliard de dollars, un chiffre appelé à croître si l'embargo se poursuivait jusqu'à la fin de l'année.

La Commission européenne a par ailleurs suspendu mardi pour cause de demandes jugées exagérées les mesures de soutien aux producteurs de fromage qu'elle avait adoptées face à l'embargo russe, dans le deuxième accroc de ce type au dispositif qu'elle tente de mettre en place. «La Commission a arrêté ce système», adopté fin août, «du fait d'un volume disproportionné de demandes notifiées par certaines régions qui n'exportent pas traditionnellement de grandes quantités vers la Russie», a annoncé un porte-parole.
Les mesures devaient permettre le financement du stockage temporaire, pour une durée comprise entre 90 et 210 jours, des fromages européens exclus du marché russe. La partie de ce dispositif, chiffré au total à quelque 20 millions d'euros, visant à stabiliser les cours du beurre et du lait en poudre n'est par contre pas interrompue. Ce coup d'arrêt «est une mesure de précaution pour éviter que ne soit atteint si vite le plafond de 155.000 tonnes» fixé par le mécanisme, a ajouté le porte-parole. L'UE a exporté au total quelque 250.000 tonnes de fromages vers la Russie en 2013.

L'Italie, avec 74.254 tonnes, suivie par l'Irlande (4.455 tonnes) et les Pays-Bas (3.661 tonnes), la Suède (2.324 tonnes) et la France (269 tonnes) ont notifié des demandes d'indemnisation représentant 87% du total dès la première semaine, a précisé une source européenne. En matière de produits laitiers, les pays les plus touchés par l'embargo russe sont pourtant la Finlande, la Lettonie, la Lituanie et l'Estonie, dépendant à plus de 75% du marché russe, selon la même source. 

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