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Provinces du Sud, un modèle de développement

Provinces du Sud, un modèle de développement
Nizar Baraka, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE).

Le modèle de développement pour le Sahara marocain a été examiné par des experts internationaux, mardi au siège de l'ONU à Genève, lors d'un séminaire organisé en marge de la 25e session du Conseil des droits de l'Homme (CDH). Selon la MAP, ce séminaire initié par la Mission permanente du Maroc auprès des Nations unies, sur le thème «quel modèle de développement pour les régions autonomes ?» a été animé par le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Nizar Baraka, ainsi que par des académiciens venus de Belgique, du Portugal, des Philippines, d'Irak et de Suisse.

Les panélistes se sont livrés à une analyse comparative entre le nouveau modèle de développement des provinces du sud du Royaume et les plans de développement mis en œuvre dans le cadre d'expériences d'autonomie au Portugal (Açores et Madères), en Belgique (Wallonie), aux Philippines (Mindanao) et en Irak (Kurdistan). L'accent a été également mis sur la pertinence du nouveau modèle de développement des provinces du Sud, comme levier pour favoriser la croissance, le développement et la gouvernance locale, en perspective de la mise en œuvre de l'initiative d'autonomie pour la région du Sahara.

Dr Christina Schori-Liang, professeur au Centre de politique de sécurité de Genève, a relevé que le recours à l'autonomie comme solution aux conflits a démontré sa viabilité et sa pertinence dans plusieurs cas comme à Aceh (Indonésie), au Mindanao (Philippines) et au Kurdistan (Irak). «Les arrangements retenus ont permis de réconcilier le respect de l'intégrité des États avec la capacité des populations locales à gérer leurs propres affaires tout en évitant la radicalisation violente des différends liés aux tendances séparatistes d'entités non viables économiquement et politiquement», a expliqué Mme Schori-Liang, qui a animé le débat.

Dans ce contexte, M. Baraka a rappelé, toujours selon la MAP, que l'objectif du nouveau modèle pour le Sahara est de favoriser la mise en place d'un système économique régional, favorisant la croissance, la création de richesses et d'emplois. La démarche participative adoptée dans ce cadre, a-t-il précisé, a permis d'impliquer les représentants de la population locale et plus de 1 500 acteurs économiques, sociaux et civils et les administrations centrales et régionales. L'analyse menée à cet effet a permis d'identifier les freins et les leviers de développement des provinces du Sud et de proposer des orientations stratégiques, a expliqué le président du CESE qui a cité la réduction de la centralisation des décisions en privilégiant la participation de la population, la primauté du droit et le renforcement des capacités locales. Il s'agit aussi, selon lui, d’accélérer le désenclavement de ces provinces à travers une meilleure connectivité permettant de les intégrer dans le vaste bassin économique maritime allant de la côte nord du pays à celle de l'Afrique de l'Ouest et des Iles Canaries.  

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