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Gel des recrutements dans la fonction publique en Algérie

Dépendante à hauteur de 97% des hydrocarbures, l'économie algérienne est frappée de plein fouet par la spectaculaire chute du prix du baril de pétrole. L'Algérie a décidé de geler les recrutements dans la fonction publique pour l'année 2015. C'est le premier effet du plongeon des prix du pétrole qui génère l'essentiel des recettes du pays.

Gel des recrutements dans la fonction publique en Algérie
Le brut de référence algérien, le Sahara blend, a perdu près de la moitié de sa valeur depuis juin dernier.

En dépit d’un léger rebond, observé mardi 23 décembre sur les marchés asiatiques, le cours du pétrole devrait rester orienté à la baisse et cette «faiblesse» persistante du prix du baril d’or noir devrait contribuer à doper la croissance de 0,3 à 0,8 point de pourcentage au niveau mondial en 2015 et en 2016, ont indiqué les économistes du Fonds monétaire international (FMI). Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en février s’adjugeait 51 cents, à 55,77 dollars tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance prenait 29 cents, à 60,40 dollars. C'est la plus importante baisse de ces dernières années. Cette conjoncture baissière n'arrange pas l'Algérie dont les recettes en devise dépendent quasi exclusivement des hydrocarbures et pourrait lui faire perdre jusqu'à 50 millions de dollars par jour en 2015, dans le cas où l'effondrement des prix du pétrole se poursuit, selon les estimations d'experts algériens.

Selon la confidence d'un responsable de la compagnie nationale Sonatrach au quotidien algérien «Liberté», «la baisse des cours du pétrole se poursuivra tout au long de l'année 2015». «Dans le scénario où le baril algérien s'établirait en moyenne à 70 dollars en 2015, soit une perte de 30 dollars par baril, l'Algérie risque alors d'enregistrer une perte de 18 milliards de dollars sur l'année, soit 50 millions de dollars par jour».

50 millions de dollars de perte par jour

En réaction à cette situation des plus défavorables, le gouvernement algérien a pris la décision de geler les recrutements dans la fonction publique tout le long de 2015. Cette décision et d'autres programmées pour pallier la baisse des revenus «n'affecteront ni le développement économique ni le niveau de vie des citoyens», a tenté de rassurer, mercredi, le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal, cité par l'agence APS. Au lendemain d'une réunion sur l'évolution du marché pétrolier, présidée par le Président Abdelaziz Bouteflika, le chef du gouvernement a appelé les Algériens à faire montre de compréhension et «faire de l'année 2015, une année de solidarité et de confiance solide entre gouverneur et gouverné». M. Bouteflika a souligné, la veille, que l'Algérie fait face à une «crise inquiétante» et «sévère», accentuée par «des perspectives imprévisibles à court terme» sur le marché pétrolier.

Le brut de référence algérien, le Sahara blend, a perdu près de la moitié de sa valeur depuis juin dernier. À en croire des spécialistes algériens, leur pays pourrait perdre jusqu'à 50 millions de dollars par jour en 2015, dans le cas où l'effondrement des prix du pétrole se poursuit. D'après l'Agence internationale de l'énergie (AIE), désormais plus pessimiste pour la croissance de la demande mondiale de pétrole, «la chute du prix du baril d'environ un tiers depuis le début de l'été est problématique pour beaucoup de pays producteurs, qui ont besoin d'un cours de l'or noir élevé pour financer leurs dépenses». Alors que les experts prévoient des prix entre 60-65 dollars aux court et moyen termes, l'Algérie a besoin d'un baril de plus de 100 dollars pour maintenir ses équilibres budgétaires et préserver sa position financière extérieure, sérieusement fragilisée dès l'année dernière par la diminution des recettes. 

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