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Le Maroc peut être fier de sa politique en matière d'énergies propres, les témoignages aussi bien de la part des experts de la Banque mondiale que des partenaires stratégiques du Royaume le confortent dans ses choix. En effet, les invités du Forum technologie climat, qui s'est déroulé mercredi dernier à Skhirate sur le thème des «performances industrielles des Cleantech», le directeur du département Maghreb de la Banque mondiale, Simon Gray, ainsi que la représentante de l'ambassade d'Allemagne, Ingrid Christina Barth, ont souligné la pertinence de la stratégie énergétique marocaine en matière du solaire et de l'éolien.
Dans ce sens, la responsable allemande a affirmé que son pays, «convaincu de l'efficacité de l'expérience marocaine unique au monde», était disposé à soutenir les stations solaires prévues dans le cadre des programmes Noor avec une enveloppe d'un milliard d'euros. Cette confiance placée dans le Royaume de la part d'un pays leader en matière d'énergies renouvelables n'est pas un cas isolé, a souligné Mme Barth. Le Maroc se trouve dans les radars de plusieurs partenaires publics et privés à travers le monde, a-t-elle ajouté.
Des propos confirmés par M. Gray qui a souligné que la Banque mondiale reconnaissait le fort potentiel du modèle marocain, notamment au niveau du solaire. Avec un plan ambitieux, le Maroc se positionne comme un précurseur au niveau de toute la région MENA, a déclaré ce responsable qui n'a pas manqué de féliciter le Maroc pour le tissu industriel dont il s'est doté et qui est à même d'accompagner le développement du secteur de l'énergie solaire au niveau national. Prenant part aux travaux d'ouverture de cette rencontre, le ministre de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, a indiqué que le Maroc était déterminé à faire des énergies propres une vraie locomotive de développement. Dans ce sens, le ministre a mis en avant les différents programmes d’accompagnement lancés en faveur des entreprises opérant dans le secteur. Il s'agit, selon le responsable, de la mise à leur disposition des infrastructures nécessaires, de l'aide directe pour le financement des projets ainsi que de l'aide directe consacrée à la formation. De son côté, le ministre de l'Énergie, des mines, de l’eau et de l'environnement, Abdelkader Amara, a réitéré l'ambition du Maroc de réduire sa dépendance énergétique qui s'élève aujourd'hui à près de 98%. Atteindre une dépendance de 85% à l'horizon 2025 est l'un des objectifs majeurs du Royaume, selon le responsable gouvernemental, qui s'est montré optimiste pour la réalisation de la transition énergétique dans le pays. Plusieurs secteurs sont donc concernés, le renforcement des capacités électriques et le transport arrivant en tête des priorités, toujours selon M. Amara. Rappelons que la présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc, Miriem Bensalah-Chaqroun, ainsi que le directeur général de l'ONEE, Ali Fassi Fihri, ont également pris part à ce Forum. Quelque 400 participants ont été conviés, il s'agit notamment d'entrepreneurs, de chercheurs et d'universitaires intéressés par le domaine des énergies propres.
Questions à Mustapha Bakkoury, président du directoire de l'Agence marocaine de l'énergie solaire (Masen)
«Le Plan solaire tiendra ses promesses à l'horizon de 2020»
Comment évolue le programme Noor ?
Un appel d'offres sera bientôt lancé pour la réalisation des programmes Noor 2 et Noor 3. Le processus qui se déroule depuis plusieurs mois est en train d’être finalisé et je peux vous dire que les choses se feront avant la fin de l'année. Une cérémonie sera organisée à cette occasion dans les prochains jours.
Qu’en est-il des projets lancés dans le cadre du Plan solaire ?
Globalement, les projets lancés sont sur la bonne voie. Les délais de réalisation ont été respectés, ce qui fait que le résultat est satisfaisant.
Le premier projet réalisé entrera en exploitation dès l'année prochaine, comme il a été annoncé au début des travaux, alors que les deux autres projets vont démarrer deux ou trois mois après l'octroi des marchés. Je peux dire que le Plan solaire tiendra ses promesses à l'horizon de 2020, comme c'était prévu lors de son lancement.
Les partenaires du Maroc affichent leur satisfaction des réalisations, comment cela se traduit-il sur le plan des investissements ?
Effectivement, plusieurs partenaires témoignent de la pertinence du Plan marocain et à leur tête la République fédérale d'Allemagne qui est un partenaire stratégique pour le Maroc. Le témoignage de ces partenaires, qui affirment que le programme marocain est unique, dit tout à mon avis. Aujourd'hui, le Maroc a atteint un niveau d'investissement dépassant les 30 milliards de dirhams depuis le lancement de son plan solaire.
Ces grands investissements attestent la confiance aussi bien des investisseurs que des bailleurs de fonds. Une confiance pas seulement accordée au projet, mais au Maroc en tant que pays sérieux et engagé.
