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La tenue de la conférence sur la politique énergétique vient témoigner de l’excellence des relations de coopération entre le Maroc et l’Allemagne, notamment dans le domaine énergétique à travers le Partenariat énergétique maroco-allemand (PAREMA). Cette rencontre, à laquelle a participé une pléiade de personnalités allemandes et marocaines, s’est assignée comme principal objectif de mettre en avant l’importance des énergies renouvelables. À l’heure actuelle, tout le monde s’accorde à affirmer que les énergies renouvelables devront être une composante majeure de toute stratégie de développement économique et durable. Contrairement aux autres types d’énergie, les énergies renouvelables ne sont pas nuisibles à l’environnement et peuvent contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, et par conséquent à lutter contre le réchauffement climatique planétaire, qui constitue un défi de taille auquel est confortée la communauté internationale.
Dans ce sens, Rainer Hinrichs-Rahlwes, vice-président de la Fédération européenne des énergies renouvelables (EREF), a souligné que les énergies renouvelables contribueront en Europe à la réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2020. Citant le cas de l’Allemagne, M. Hinrichs-Rahlwes a indiqué que les énergies renouvelables ont permis, en 2013, la réduction de 148 millions de tonnes de CO2. Outre l’impact bénéfique sur l’environnement, les énergies renouvelables sont un vecteur pour satisfaire, d’une manière durable, les besoins en électricité. En 2013, les énergies renouvelables représentent 56% de la capacité de la production d’électricité, a fait savoir l’expert allemand, tout en ajoutant qu’en Europe, 72% des nouvelles capacités de production électrique sont renouvelables, notamment l’éolien et le solaire. Pour étayer ses propos, M. Hinrichs-Rahlwes a relevé les autres atouts des énergies renouvelables. Il s’agit, d’une part, de la disponibilité des sources qui restent inépuisables, tels le soleil et le vent, et d’autre part, le coût financier. Sur ce dernier point, l’expert allemand a affirmé que le coût des énergies éolienne ou solaire photovoltaïque est plus bas que celui des sources d’énergies fossiles, dont les prix sont par ailleurs très volatiles. Compte tenu de tout cela, le vice-président de l’EREF a appelé à investir dans ce secteur à forte valeur ajoutée. «Il n’y a plus de raisons valables de ne pas investir dans les énergies renouvelables», pour reprendre son expression.
Mais le Maroc semble avoir très tôt saisi l’importance des enjeux liés aux énergies renouvelables. C’est ainsi qu’une véritable transition énergétique est en cours d’implémentation, comme l'avait affirmé, il y a quelques semaines, Abdelkader Amara, ministre de l’Énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement. L’objectif poursuivi par le Royaume est d’assurer la diversification du bouquet énergétique, à travers l'intégration d'une part plus importante des énergies renouvelables pour faire face à la dépendance en matière de sources d'énergie fossiles. Les énergies renouvelables restent un secteur prometteur pour le Maroc qui dispose d’un fort potentiel en la matière. Et comme l'ont souligné les différents intervenants lors de cette rencontre, les énergies renouvelables sont un gisement de croissance pour le pays.
Aujourd’hui, la stratégie énergétique menée par le Maroc depuis 2009 est souvent saluée par les acteurs internationaux œuvrant dans le domaine. Rappelons ici le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie qui a parlé de «sagesse intrinsèque des grands axes de la politique énergétique du Maroc». Dans cette lignée, les participants à cette conférence ont mis en exergue les chantiers ouverts dans ce domaine. Pour Ingrid Barth, chef de la coopération de l’ambassade de l’Allemagne, le Maroc et l’Allemagne peuvent faire l’exemple, vu leur engagement dans ce secteur, en ajoutant que «le Maroc reste un partenaire de choix pour l’Allemagne».
