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Un nouveau cadre pour la certification des compétences

L’Université Hassan II Mohammedia-Casablanca a organisé, du 5 au 7 juin, un séminaire national autour d'une nouvelle méthodologie basée non plus sur une approche de savoirs et de connaissances, mais sur l'approche par compétences, aujourd'hui nécessaire pour l'insertion professionnelle des étudiants des universités.

Un nouveau cadre pour la certification  des compétences
Plusieurs acteurs de l'éducation et de l'économie se sont réunis, lors de ce séminaire.

Cette rencontre, organisée dans le cadre du projet «Tempus P@lmes», a regroupé de nombreux intervenants qui ont discuté de différentes thématiques, à savoir les TIC, l'entrepreneuriat, la gestion de projet et la communication et les langues pour les étudiants au niveau des licences (bac +3). Parmi les objectifs fixés par ce séminaire, figure l'élaboration de référentiels de compétences transversales et la proposition des activités et des critères d'évaluation associés à chacune des compétences de ces référentiels. Durant le dernier jour, une multitude d'acteurs institutionnels, académiques et économiques, nationaux et internationaux, ont pris part à la manifestation, durant le dernier jour, pour recueillir les résultats du travail mené par les groupes nationaux, ainsi que pour échanger sur les différents aspects liés à l'élaboration de ce cadre. Les intervenants ont salué cette initiative visant à rapprocher le monde académique du marché du travail en soulignant l'importance d'une telle action pour réussir le passage des universités d'une approche de savoirs et de connaissances à une approche par compétences, aujourd'hui nécessaire pour l'insertion professionnelle des étudiants de nos universités.

Toutefois, l'implication des acteurs socioéconomiques doit se faire afin de mettre en place un système de certification qui répond aux besoins de chaque secteur. «Pour la réussite et la reconnaissance de cette démarche de certification, il est nécessaire de l'implémenter au niveau des législations, mais aussi d'impliquer le monde professionnel», souligne George Asseraf, président de la commission nationale de la certification professionnelle en France qui a présenté l'expérience française dans ce domaine.

Dans une déclaration accordée au «Matin», Boumediene Tanouti, président de l'Université Chouaïb Doukkali et président de la commission nationale en charge de la certification professionnelle, a souligné que cette rencontre s'inscrivait dans le cadre de la commission de validation du cadre référentiel des enseignements transversaux. «La commission a pris acte aujourd'hui du premier référentiel des TIC et l'a validé, en sachant que nous avons une feuille de route qui consiste dans un premier temps à diffuser auprès des partenaires socioéconomiques ce référentiel, et de tenir compte de leur feedback pour essayer de l'améliorer. Dans un deuxième temps, nous allons essayer de légiférer, c'est-à-dire de lui fournir un cadre sous forme de décret pour qu'il soit reconnu par tous, et ce dans le but de donner de la visibilité à ces compétences qui sont données par l'université. Je peux vous dire qu'aujourd'hui, il y a 330 étudiants qui sont en train d'expérimenter le référentiel des TIC et qui seront bientôt certifiés, suivront ensuite les autres certificats qui verront le jour dans les domaines de l'entrepreneuriat, la gestion de projet et les langues et communication», indique Tanouti, qui n’a pas manqué de signaler, au sujet des modalités d'obtention de ces certificats, qu’ils seront délivrés aux étudiants après qu'ils auront passé un test de positionnement.

En effet, les étudiants qui demandent à obtenir cette certification, qui est accessible en ligne sur la plateforme «EmaEval» et tutorée par des enseignants universitaires, vont devoir accomplir certaines activités pour compléter leur formation et obtenir ce certificat. Il a ajouté que ce travail de certification vient compléter et fournir de la visibilité aux efforts qui sont fournis depuis 2 ans pour améliorer l'enseignement des modules transversaux dans les universités marocaines et notamment la langue d'enseignement qui constitue un handicap pour l'apprentissage des sciences.

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