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Une «pénurie» en professeurs universitaires se profile à l’horizon

L’Université Mohammed V devrait pâtir, à partir de l’année 2015, du départ à la retraite de plusieurs dizaines de professeurs. D’après le président par intérim de cet établissement, il est prévu que cinquante enseignants quittent leurs postes au cours de cette année, alors que des départs plus importants sont programmés pour l’année prochaine.

Une «pénurie» en professeurs universitaires se profile à l’horizon
Plus de 50 professeurs et 60 cadres partiront cette année à la retraite et ce chiffre risque de doubler en 2015. bPh. Saouri

Le président par intérim de l’Université Mohammed V Rabat (UM5), Wael Benjelloun, a tiré la sonnette d’alarme sur un important départ à la retraite des professeurs universitaires et cadres supérieurs au cours de cette année.

D’après le haut responsable qui s’exprimait lors d’un point de presse tenu récemment à Rabat, l’effectif des étudiants ayant intégré cette université est passé de 38.265 inscrits en 2010 à 68.384 étudiants en 2014, soit une hausse de 56% en l’espace de quatre années. Or cette hausse ne s’est pas accompagnée par de nouveaux recrutements ni par l’augmentation du budget de l’université.

«Cette augmentation importante est, certes, salutaire puisqu’elle signifie que moins d’élèves ont quitté les bancs du lycée au cours des quatre dernières années, mais celle-ci nous incite à nous poser des questions sur les futurs moyens à déployer pour pouvoir bien accompagner cette hausse», note le président. En effet, si l’absence de recrutement n’a pas encore déteint sur la qualité de l’encadrement des étudiants, le président avance une moyenne d’encadrement d’un professeur pour chaque 30 étudiants. Cette situation pourra changer au cours des prochaines années.

«Les étudiants relevant des deux universités sont actuellement encadrés par 1400 enseignants, mais ce chiffre diminuera à partir de cette année, puisque plus de 50 professeurs et 60 cadres partiront à la retraite et ce chiffre risque de doubler en 2015», ajoute Wael Benjelloun. Revenant sur les raisons ayant motivé la fusion des deux universités, le responsable a indiqué que cette dernière s’inscrivait dans un nouveau contexte national, impulsé par la loi n° 36.14 relative à la fusion de certaines universités et au Dahir paru dans le Bulletin officiel n° 1.14.92 (12 mai 2014). Cette loi incite les établissements d’enseignement supérieur à coordonner leur offre de formation et leur stratégie de recherche et de transfert, à l’échelle d’un territoire académique ou inter-académique et sur la base d’un projet partagé. «La fusion des deux universités de Rabat est apparue à l’ensemble des acteurs comme la meilleure solution pour valoriser son potentiel scientifique, renforcer la cohérence de son offre de formation, donner un caractère multidisciplinaire à la formation et améliorer la qualité du service public d’enseignement supérieur et de recherche, ainsi que pour augmenter la visibilité et l’attractivité du site, entre autres», indique-t-il.

Notons que suite à cette fusion, cette université regroupera désormais 19 établissements et 5 centres, notamment 9 facultés dont la Faculté de médecine et de pharmacie-Rabat, la Faculté de médecine dentaire-Rabat, la Faculté des lettres et des sciences humaines, la Faculté des sciences, la Faculté des sciences de l’éducation, trois Facultés des sciences juridiques, économiques et sociales et l’annexe de l’UM5-Rabat à Abu Dhabi.

L’Université regroupe aussi 5 établissements dont l’École Mohammedia d’ingénieurs, l’École nationale supérieure d’informatique et d’analyse des systèmes (ENSIAS), l’École supérieure de technologie, l’École normale supérieure et l’École normale supérieure de l’enseignement technique, ainsi que 5 instituts de recherche, à savoir l’Institut universitaire de la recherche scientifique, l’Institut scientifique, l’Institut des études africaines, l’Institut des études hispano-lusophones et l’Institut des études et des recherches pour l’arabisation. Elle coiffe aussi plusieurs centres : le Centre universitaire d’innovation et d’incubation, le Centre de formation et d’expertise pour l’entreprise, le e-learning Center et le Centre universitaire des affaires culturelles et médico-sociales. Ce regroupement permettra de renforcer aussi bien l’implantation territoriale que le rayonnement national et international des équipes de l’UM5-Rabat.

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