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«Ma première année sera celle de la reconstruction»

Abdelhadi Sektioui est revenu au Hassania d’Agadir, avec un contrat de 3 ans pour remplacer Mustapha Madih parti sous d’autres cieux. Abdelhadi Sektioui n’arrive pas en étranger dans la Gazelle du Souss. Il y était resté six saisons d’affilée (1995-2001) ; ce qui constitue un record pour un entraineur marocain. Il avait accompli beaucoup de choses, construit une belle équipe et déniché de nombreux talents qui ont écrit l’histoire du Hassania en lettres de feu. Avant d'être coach, il a fait ses débuts au TAS, sous la houlette de Mehdi Faria avant de présider aux destinées des Espoirs du TAS et ceux du Hassania. Il était, alors, avec Louzani et Blinda, les coaches les plus en vue. Abdelhadi Sektioui appartient à cette catégorie d’entraîneurs «intello». Pour répondre à nos questions, Sektioui utilise un langage châtié qui dénote une bonne culture, qui s'ajoute à son savoir-faire en matière de coatching.

«Ma première année sera celle  de la reconstruction»

Le Matin : Qu’est-ce que le Hassania 2014 a de plus que la saison précédente ?
Abdelhadi Sektioui : En revenant au Hassania, je rentre dans ma seconde famille. Je suis venu prendre le témoin d’un collègue aussi compétent que sympathique qui a fait du bon travail au club. La différence entre le HUSA d’aujourd’hui et celui d’hier est que le Hassania de la saison passée, en phase retour, était considéré comme la plus faible équipe du championnat. Lorsqu’une équipe est au creux, le travail pour la hisser est très ardu. Je me suis vite attelé à la tâche depuis trois semaines, soutenu dans ma mission par le président Sidinou que je remercie.

Êtes-vous satisfait de vos recrutements ?
Les recrutements ne sont pas encore au point. Il faut d’abord s’accorder une période de réflexion avant d’aborder cette question pour deux raisons. La première est d'ordre budgétaire. Nous ne sommes pas le Raja ou le WAC. Certes, le HUSA se sépare d’un élément-clé comme Kouakou qu’il faudra remplacer. Mais son remplaçant devra être aussi efficace que lui sinon meilleur. Je n'engagerai pas un élément qui ferait du tourisme à Agadir. La seconde raison et relative à mes objectifs lors de la première saison de mon contrat puisque la première année sera entièrement consacrée à la restructuration du club. Nous allons puiser dans les jeunes, car le Hassania reste, tout de même, un vivier inépuisable de talents dans la région du Souss. D’ailleurs, il suffit de passer en revue l’histoire du premier club du sud pour se rendre compte que plusieurs joueurs issus de la région ont porté le Hassania haut.

Quels sont vos objectifs avec le Hassania ?
J’ai présenté un programme très bien étudié. Je ferai d’abord appel aux jeunes du terroir. Des jeunes qui ne manquent pas de répondant. Leurs excellentes potentialités les désignent pour défendre les couleurs de leur club avec compétence. Ne nous affolons pas, cette saison. J’apporterai de la stabilité. Les consécrations viendront d’elles-mêmes lorsqu’un bon dispositif est mis en place. D’ailleurs le Hassania n’enregistre qu’une finale de Coupe du Trône en 1965 perdue contre le Kawkab de Marrakech (3-2). Cependant, nous avons joué deux demi-finales en Coupe du Trône (98-99, 99-2000). J’avais déniché une génération de joueurs talentueux comme Hsaïni, Achami, Mouhal, Ouchrif… d’ailleurs la composition de mon staff technique est composée de certains de ces joueurs comme Hsaïni, Achami, Abdelkbir Ameziane. Je sais que nous devons stabiliser le HUSA et l’empêcher de cramer, avant de lui donner de l’envol. Cela a toujours été mon travail dans tous les clubs dont j’ai présidé la destinée. Et cela grâce à la conjugaison des efforts de tous.

Quelles seront vos ambitions pour la saison 2014-2015 ?
J’ai brossé un tableau clair de l'équipe. Je forme des jeunes, je travaille avec une équipe jeune et dynamique… les résultats probants suivront. C’est d’ailleurs ma conception des choses. J’ai laissé un bel héritage à mon collègue M’hamed Fakhir. Comme au HUSA, au MAT, au MAS, à Safi avec des découvertes de talents comme Hamdallah, Semmouni, Sebbar, El Coursi…

Est-ce que le fait d'être éloigné des stades ne va pas vous handicaper dans votre travail ?
Vous savez, l’inactivité d’un coach est inversement proportionnelle à celle d’un joueur pour qui une période d’inactivité entraîne des résultats néfastes. Le coach, lui, se bonifie avec le temps. Cette période m’a permis de prendre du recul et d’aborder, à nouveau, ma fonction avec plus de sérénité et plus de clarté. Même durant cette période sabbatique, je fus sollicité par les grands clubs du Royaume dont je salue les présidents comme l’AS FAR, OCK, WAC, DHJ, CRA. Mais j’ai décliné les offres afin de me consacrer un peu à ma petite famille et remettre de l’ordre dans ma vie privée. 

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