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Le Matin : Vous venez d'accéder à la tête du GAM, quelle est votre feuille de route ?
Mounir Jazouli : Dans la continuité des projets structurants initiés en partenariat avec l’ensemble des parties prenantes, nous poursuivrons la consolidation de ces acquis. Cela se fera en anticipant les évolutions futures, en ce qui concerne particulièrement la relation annonceur/agence et la mesure d’audience TV et Radio. Nous plancherons aussi sur la mise en place des outils de mesure d’audience pour la presse et l’affichage. Il est inconcevable que l’audience de ces deux médias accaparant presque 50% des investissements ne soit pas mesurable. La mise en place d’un système d’autorégulation publicitaire est également un chantier prioritaire pour le GAM. Nous allons également nous focaliser sur le développement de la formation à travers la création d’une structure dédiée au sein du groupement : GAM Academy.
L'accompagnement du développement du digital et la contribution à la structuration de ce nouveau marché au Maroc figurent aussi en bonne place dans notre agenda. Je citerai également le lancement d’un débat interprofession sur la créativité publicitaire.
Comment le groupement compte-t-il insuffler une nouvelle dynamique au marché publicitaire ?
Nos objectifs s’articulent autour de deux volets : l’accompagnement, au sens large, des annonceurs et la contribution à la structuration et au développement durable de l’industrie publicitaire du pays.
Globalement, comment entrevoyez-vous l’évolution du marché publicitaire marocain ?
Les investissements publicitaires au Maroc ont évolué de plus de 280% au cours de la dernière décennie et continueront de croître les prochaines années. Le développement des outils de mesure d’audience et l’émergence de nouveaux médias contribueront certainement à l’accroissement des investissements.
Au niveau du GAM, nous œuvrons pour doter les annonceurs des outils d’aide à la prise de décision principalement les études et les systèmes de mesure d’audience. L’exemple de la radio, dont les investissements publicitaires ont considérablement évolué grâce à la mesure d’audience, est édifiant dans ce sens.
Notre objectif est de dupliquer cette expérience pour la presse et l’affichage. Nous travaillons également sur l’accompagnement des annonceurs pour les nouveaux médias et particulièrement le digital.
Au-delà des aspects quantitatifs, la dynamique doit être
également qualitative en instaurant les règles de déontologie et de transparence entre les acteurs, en développant la formation, en améliorant le niveau et la qualité des créations publicitaires et en s’engageant pour une publicité responsable.
Comment s'annoncent les chiffres du marché publicitaire pour le premier semestre 2014 ?
Le marché publicitaire a connu une légère hausse par rapport à la même période de l’année dernière avec une évolution de la part de l’affichage et de la radio. Au niveau du classement par secteur, les télécoms et l’alimentaire sont toujours en tête avec un retour en force du secteur «Banque-Assurance» occupant la troisième position. La croissance va s’accélérer au second semestre avec le lancement de plusieurs campagnes institutionnelles, l’effet Ramadan et été et l’approche de la Coupe du monde des clubs (décembre 2014) et de la CAN 2015.
