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«La sélection a besoin d’un entraîneur doté d’une forte personnalité et capable de protéger les joueurs»

«La sélection a besoin d’un entraîneur doté d’une forte personnalité et capable de protéger les joueurs»
Mustapha Hadji.

Le Matin : Vous vous êtes entretenue vendredi avec le président de la Fédération, Fouzi Lekjaa, à propos du choix du nouvel entraîneur, quel a été la teneur de cette réunion ?
Mustapha Hadji : Effectivement, j’ai rencontré le président de la Fédération, Fouzi Lekjaa, vendredi. Je lui ai exposé ma vision des choses concernant le football et la sélection nationale.

Est-ce que vous lui avez suggéré un nom pour prendre en charge la sélection nationale ?
Non. Ce n’est pas mon rôle de proposer qui que ce soit. Je n’occupe aucune fonction au sein de la FRMF. Celui qui va choisir est le président et son comité directeur. J’ai tout simplement dit au président que lors de cette période un peu critique de football national, il nous faut un entraîneur qui possède une forte personnalité et qui est doté d’une carapace capable de tout encaisser quand ça ne marche pas. Autrement dit, quelqu’un qui soit en mesure de protéger les joueurs et de prendre tout sur soi en cas de défaite. Il nous faut aussi quelqu’un qui a l’ambition de réussir qui a la gagne dans les gênes.

Que pensez-vous de la méthode Lekjaa qui veut associer tout le monde au choix de l’entraîneur, y compris les journalistes, dont ce n’est pas le rôle ?
Je pense que le président a fait quelque chose de positif en écoutant l’avis des anciens joueurs internationaux qui ont du vécu sur le terrain. C’est une bonne chose d’avoir un président qui ouvert et à l’écoute des autres. Je crois que l’échange ne peut qu’être bénéfique pour le football national. J’ai découvert un président qui aime le football et qui veut la réussite du football marocain. Il veut tout mettre en œuvre pour réussir dans sa mission.

Est-ce que Lekjaa vous a proposé le poste d’adjoint du sélectionneur national ?
Non, on n’a pas abordé ce sujet ni celui de l'entraîneur. Ceci dit, je reste toujours à la disposition de la FRMF si elle a besoin de moi. Le président a écouté mes idées. Il connaît ma motivation. Si je peux apporter quelque chose de plus à la sélection nationale et qu’on fait appel à moi, je n’hésiterai pas, mais en même temps, je ne demande rien.

Pensez-vous que l’équipe nationale est toujours en mesure de gagner la Coupe d’Afrique des nations ?
Ça sera très difficile, mais c’est possible. C’est vrai qu’on est toujours au point mort au niveau de la préparation, mais je reste optimiste. Nous avons un très grand potentiel avec des joueurs qui jouent dans de grands clubs européens et qui reviennent à leur meilleur niveau, nous avons de meilleures infrastructures sportives et un public formidable qui sera à 100% derrière l’équipe nationale. Je pense que si on arrive à remettre de l’ordre dans la maison de la sélection nationale et à expliquer aux joueurs ce qu’on attend d’eux, on pourra au minimum atteindre le dernier carré. Le futur sélectionneur doit être capable de souder l’équipe et d'en faire une famille solide. Il faut aussi que les joueurs aient un comportement exemplaire quand ils arrivent en sélection, c’est-à-dire qu’ils doivent rester concentrés et éviter par exemple les sorties en discothèque…
Si le public sent qu’ils mouillent le maillot sur le terrain, il les portera haut et leur pardonnera même en cas d’échec. Il faut juste qu’ils se donnent à 100%.

La sélection nationale disputera trois matchs amicaux en mai et juin prochains, dont l’un contre la Russie. Pensez-vous que cette rencontre contre les Russes sera bénéfique pour notre sélection qui va affronter que des nations africaines en Coupe d’Afrique des nations ?
On a besoin de disputer des matchs amicaux pour se préparer. La FRMF en a programmé trois à la fin de la saison. C’est plutôt une bonne chose. Ce n’est pas avec ces matchs qu’on va préparer la CAN. Les trois matchs amicaux devront servir à remettre en route l’équipe nationale, à renforcer sa cohésion. Il ne faut pas juger la sélection sur son rendement lors de ces trois matchs. C’est juste le début d’une phase de préparation qui va s’étendre jusqu'au coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des nations. Ce n’est pas évident de trouver des matchs amicaux en cette période de l’année. Jouer la Russie, qui reste une grande nation de football, n’est pas une mauvaise chose en soi. Cela permettra au futur sélectionneur de mettre plusieurs choses en place.

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