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Le Matin : Vous venez de rejoindre la chaine «Al Hurra», comment avez-vous été choisie ?
Nabila Kilani : Le choix a été fait après une recherche de plus de cinq mois. La chaine a cherché un peu partout dans le monde arabe une animatrice pour le programme «Al Youm», présenté depuis des années par Bassel Sabri. Il y avait besoin d’une présence féminine maghrébine, qui corresponde à des caractéristiques bien précises, pour donner un nouveau souffle à l’émission. On cherchait quelqu’un qui a travaillé au Maghreb, comme moi. Comme j’avais déjà travaillé en Tunisie, en tant que présentatrice de l’émission Star Academy Maghreb, mon profil correspondait au barème de la chaine. C’était une belle surprise, «Al Hurra» est une chaine suivie quotidiennement par des millions de téléspectateurs.
Que pouvez-vous nous dire sur cette nouvelle mission au sein d’Al Hurra ?
Je présente, depuis le 24 août 2014, l’émission «Al Youm», avec Bassel Sabri. Nous présentons ce programme à partir de Dubaï. Il y a aussi trois autres animateurs, installés dans différentes villes : Mona Wehbi à Beyrouth, Osama Youssef au Caire et Iman Haddad à Jérusalem, en plus de l’équipe qui diffuse des nouvelles et des reportages à partir de Washington. Nous faisons trois heures de direct de dimanche à jeudi entre 16 h et 19 h GMT. On parle de divers sujets qui intéressent le public arabe comme le développement, la santé, le divertissement, l’économie, le sport, l’art… On discute également de l'actualité et des nouveautés au Moyen-Orient et dans le monde. C’est une émission très intéressante. J’invite le public marocain à la suivre. Le programme est captivant, même s’il dure 3 heures. On fait le tour des sujets, on partage des avis, on parle de tout. C’est une très bonne émission et elle permet de s’ouvrir sur le monde.
Quelle est votre première évaluation de cette expérience par rapport aux expériences précédentes au Maroc et à la chaine tunisienne Nessma TV ?
Je viens de terminer le troisième numéro de l’émission et je peux vous dire que tout se passe bien. Le programme «Al Youm» est différent de ce que je faisais auparavant. C’est la première fois que je fais 3 heures de direct. L’émission est la première du genre au Maghreb. De par sa durée, elle fait ressortir la personnalité de l'animateur. On doit avoir une bonne culture générale.
Comme je voulais évoluer, changer, faire quelque chose de différent, cette expérience représente une réelle opportunité pour moi. Je m’adresse à un public différent, je traite des sujets différents, tantôt drôles, tantôt sérieux. C'est une occasion unique de discuter des dossiers et des affaires qui intéressent tout le monde arabe.
Est-ce qu’on peut dire que votre emploi au sein d’Al Hurra est un premier saut vers l’internationalité et une ascension vers le star-système ?
Au Maroc, on n’a pas ce système d’animateurs stars. Quand je suis arrivée à Dubaï, j’ai remarqué une grande différence, les animateurs sont plus connus. Ce n’est pas pour être une animatrice star, mais je pense que c’est un système intéressant auquel on doit habituer le public marocain. Pour moi, cela ne peut être qu’une bonne expérience.
Quelles sont vos ambitions après cette étape ?
J’espère d’abord réussir ce challenge et être à la hauteur de cette responsabilité. Ce n’est pas évident, je représente mon pays et mon continent sur Al Hurra. Bien sûr, j’espère progresser par la suite.
