Menu
Search
Mardi 23 Avril 2024
S'abonner
close
Mardi 23 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next L'humain au centre de l'action future

Marrakech, l’Eldorado des galeristes

Dotée d’un dynamisme culturel sans égal, la ville de Marrakech connaît un boom artistique, ce qui donne l’impression qu’il y a des cités où la terre semble peut-être plus fertile à l’art. La cité ocre s’est en effet résolument mise sur orbite, surtout pour ce qui est des galeries d’art. Ces espaces d’exposition poussent désormais comme des champignons, faisant de la ville presque l’Eldorado des galeristes.

Marrakech, l’Eldorado des galeristes
Les galeries d’art jouent un rôle primordial dans l’émergence et la construction de la notoriété des artistes et partant dans la vitalité de la scène artistique locale.

Ces galeries d’art jouent un rôle primordial dans l’émergence et la construction de la notoriété des artistes et partant dans la vitalité de la scène artistique locale. Lieux d’exposition et de commercialisation d’œuvres d’art, ces galeries fascinent certains autant qu’elles procurent un sentiment d’appréhension pour d’autres. Bien que faisant partie intégrante de notre vie urbaine, elles restent toutefois l’apanage d’une certaine minorité de la société.

Depuis maintenant quelques années, nous assistons véritablement à une profusion de ces espaces culturels à Marrakech, dont le nombre s’est en effet nettement multiplié par rapport à ce qu’il en était une décennie auparavant. Aujourd’hui, nous sommes en présence de galeries privées et d’autres publiques, de galeries «réputées» et d’autres «anonymes», de grandes galeries et de petites galeries, de galeries professionnelles et d’autres moins professionnelles ou non professionnelles.

La création de ces espaces contribue amplement à la promotion de la cité ocre en tant que destination du tourisme culturel par excellence. L’intérêt croissant porté à ces structures illustre la place de choix qu’occupent désormais les arts plastiques dans l’offre touristique culturelle et dans la consolidation du rayonnement de la ville à l’échelle internationale.

En effet, les galeries d’art jouent un rôle de premier plan dans la vulgarisation des arts plastiques et la promotion des talents. Et ce n’est d’ailleurs qu’à travers elles que des œuvres échappent au microcosme des artistes et des fortunés amateurs d’art pour être admirées par le simple citoyen, quel que soit son niveau intellectuel, social ou économique.
De par son statut de capitale culturelle, carrefour des cultures et des civilisations ainsi que d’inspiratrice d’artistes, Marrakech connaît aujourd’hui une «effervescence» artistique qui a poussé nombre de galeristes et d’amateurs d’art à prendre d’assaut la cité ocre.
Marrakech est une plateforme d’échanges culturels et une ville qui joue sur le mélange des cultures tout en préservant son authenticité et son cachet originel, confie au journal «Le Matin» l’Italien Rocco Orlacchio, fondateur il y a environ trois ans de «Voice» Gallery.

«Nous exposons tant des artistes étrangers que marocains», ajoute-t-il, estimant qu’au moment où les galeries essaiment, les acteurs actifs dans le domaine se raréfient à cause, paraît-il, d’un marché qui peine à s’imposer.
M. Orlacchio a, d’autre part, fait savoir que sa galerie a été sélectionnée pour prendre part à la deuxième édition de la Foire d’art contemporain africain qui se tiendra en octobre prochain à Londres avec des œuvres d’artistes marocains.

Considérée comme l’une des plus importantes plateformes internationales visant la promotion de l’art contemporain africain, la Foire de Londres a été fondée par la Marocaine Touria El-Glaoui, fille du célèbre artiste Hassan El-Glaoui. Cet engouement pour Marrakech suscite, toutefois, un débat controversé entre ceux qui estiment que la majorité des investisseurs semblent n’avoir aucune connaissance dans les arts plastiques et que leur souci majeur est l’accumulation d’argent, et ceux pour qui l’investissement dans les galeries d’art ne peut qu’être bénéfique à la faveur de la consolidation du tourisme culturel.
Force est de constater aussi que certaines galeries, subissant peut-être des revers liés à la fragilité du marché, ont commencé à mettre la clef sous le paillasson. Même le Marrakech Art Fair (Foire internationale d’art moderne et contemporain) qui reçoit galeristes, artistes et collectionneurs des quatre coins du monde et qui a pour objectif de faire rayonner le Maroc et la cité ocre à l’international, n’a pas su s’imposer, faute de soutien. 

Lisez nos e-Papers