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Le gouvernement catalan maintient le cap de l'indépendance

Le président de la Catalogne Artur Mas a maintenu son cap politique mardi en promettant une consultation symbolique sur l'indépendance le 9 novembre, contournant ainsi l'interdiction du référendum par Madrid.

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«Il y aura une consultation (...), mais elle ne sera pas fondée sur le décret» signé pour organiser le vote, a-t-il dit au lendemain de l'annonce de l'abandon de ce référendum que Madrid jugeait inconstitutionnel. La consultation avait été suspendue le 29 septembre par le Tribunal constitutionnel à la demande du gouvernement espagnol. L'organiser aurait conduit l'exécutif de cette puissante région de 7,5 millions d'habitants (sur 47 millions d'Espagnols) à agir illégalement et à mettre en danger les fonctionnaires qui y auraient participé.

Artur Mas a donc choisi la légalité, mais il assure ne pas avoir cédé sur le fond. «L'État espagnol est l'adversaire», a martelé M. Mas, un nationaliste conservateur, lors d'une conférence de presse à Barcelone. Il a ainsi semblé sourd aux appels au «dialogue, dans le respect de la loi» lancés par le Chef du gouvernement Mariano Rajoy. Moins d'une heure avant, lors d'une conférence organisée à Madrid par le «Financial Times», le Chef de l'exécutif avait déclaré qu'il fallait «se tourner vers l'avenir» souhaitant que le gouvernement espagnol «dialogue» et «parle» avec les Catalans. «Ceux qui souhaitent du fond du cœur vivre ensemble sont nombreux», a-t-il plaidé.
Le 9 novembre les citoyens catalans âgés de plus 16 ans et qui le souhaitent «pourront déposer leur vote dans des urnes», pour s'exprimer sur l'indépendance, a détaillé M. Mas, promettant que les résultats seraient publiés le 10.

M. Mas a admis qu'au sein des quatre partis, de droite et de gauche, favorables au référendum, le «consensus était fissuré». Certains, en particulier Esquerra Republicana (ERC, gauche indépendantiste), prônaient la désobéissance civile. Artur Mas a estimé que face à une «grande vague, il est préférable de plonger pour ensuite ressortir et continuer à nager» plutôt de que «se laisser emporter». Le chef du gouvernement régional a ainsi détaillé un plan en deux étapes, la première étant de maintenir une consultation symbolique, la seconde d'organiser en Catalogne des élections auxquelles l'ensemble des partis favorables à l'indépendance se présenteraient avec une liste et une plateforme communes : l'indépendance. «Ceci n'est pas la fin (...) La fin serait organiser des élections de type plébiscitaire», a-t-il dit, en reconnaissant qu'il n'avait pas réussi à convaincre les autres partis.

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