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Confiance renouvelée des grandes institutions internationales dans le plan solaire marocain. Selon nos informations, le montage financier pour la réalisation des centrales Noor II et Noor III (Ouarzazate, phase II) sera bouclé en décembre 2014. Le mois où sera dévoilé l’adjudicataire de l’appel d’offres pour la conception, le financement, la construction, l’exploitation et la maintenance de ces prochaines phases CSP (centrale solaire thermique à concentration) du complexe Noor.
Après les 519 millions de dollars approuvés par la Banque mondiale (400 millions en propre et 119 millions à travers le Fonds pour les technologies propres) et les 654 millions d’euros annoncés par la banque allemande KfW, c’est au tour de la Banque africaine de développement (BAD) d’apporter son soutien. «La BAD participera au financement de la deuxième phase du projet solaire d’Ouarzazate : centrales Noor II et Noor III. Le financement proviendra des ressources propres de la Banque et de celles qu’elle a mobilisées auprès du Fonds pour les technologies propres (FTP). Ainsi, le financement global prévu est de 100 millions d’euros comme prêt BAD et 119 millions de dollars en tant que prêt FTP/BAD», ont déclaré au «Matin» les responsables de la Banque africaine de développement. Mais, selon eux, les négociations se poursuivent avec la partie marocaine (Agence marocaine de l'énergie solaire – Masen -, ministère des Finances et département de l’Énergie). Une réunion a eu lieu le 9 octobre dernier en vue de l’approbation des financements par le conseil d’administration de la BAD début décembre prochain.
Par ailleurs, selon un document officiel de l’un des principaux bailleurs de fonds des projets Noor II et Noor III (dont «Le Matin» détient copie), le financement global de Noor II et Noor III s'élèverait à plus de 2,6 milliards de dollars, dont 2,3 milliards négociés avec des bailleurs de fonds étrangers. Essentiellement les mêmes que ceux qui financent Noor I (Ouarzazate phase I). Ainsi, pour Noor II et Noor III, la Banque européenne d’investissement (BEI) apporterait environ 400 millions d’euros (250 millions approuvés pour Noor II et 150 millions en négociations pour Noor III). L’Agence française de développement (AFD), miserait entre 50 et 55 millions d’euros et la Commission européenne environ 122 millions de dollars. À ces financements, s’ajoutent donc les 238 millions de dollars mobilisés par le FTP (50% à travers la BAD et 50% via la Banque mondiale), les 400 millions de dollars de la Banque mondiale, en plus des 100 millions d’euros de la BAD et 654 millions d’euros de la KfW. Sur ce dernier montant, «330 millions d’euros ont été approuvés pour Noor II et 324 millions pour Noor III», a déclaré au «Matin» Florian Paffenholz, du Bureau de la KfW au Maroc. La Banque allemande ressort donc comme le principal contributeur au cofinancement de Noor II et Noor III. Pour boucler les 2,6 milliards de dollars de financement, Masen apporterait près de 357 millions de dollars devraient être mobilisés par Masen. Pour rappel, Noor II est un projet CSP Parabolique d’une capacité envisagée autour de 200 MW avec stockage. Noor III, lui, est un projet CSP Tour d’une capacité projetée entre 100 et 150 MW avec stockage également.
Les financements mobilisés par Banque mondiale ne concernent pas uniquement la construction des centrales. «L’apport permettra de financer les investissements pour Noor II et III, ainsi que partiellement le différentiel - pour l’ensemble du complexe - entre le prix d’achat de l’électricité par Masen durant les premières années de fonctionnement des centrales et son prix de revente à l’ONEE», nous confient les responsables de l'institution de Bretton Woods.
Rappelons que Noor II et III font partie du projet de Complexe solaire d’Ouarzazate (500 MW) dont la mise en œuvre est prévue par phases pour une entrée en service à partir de fin 2015. La première (Nour I) de 160 MW est en cours de construction. Son achèvement est prévu au courant de l’été 2015. Pour Noor II et Noor III, d’une capacité de 300 à 350 MW, le processus de sélection international du développeur a été initié en janvier 2013 et s’achèvera avant la fin de l’année pour un démarrage des travaux prévu en 2015. Quant à Noor IV, de 50 MW environ, sa faisabilité dépendra de la capacité finale à développer par Noor II et Noor III (300 ou 350).
