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Le marché émirati recèle un potentiel en or pour les exportateurs marocains. Le pays abrite une population au pouvoir d’achat très élevé avec une grande part de consommateurs de parfums et cosmétiques de luxe. Il offre également la possibilité d’accéder à un marché régional de plus de 2 milliards de personnes. Autre atout : les Émirats arabes unis drainent des flux importants de touristes aisés en provenance notamment de l’Arabie saoudite, la Russie et les États-Unis. «Dubaï a développé en moins de dix ans une infrastructure efficace et attractive. La ville compte des infrastructures portuaires et aéroportuaires uniques dans la région. Elle dispose du quatrième aéroport du monde et troisième port mondial pour les porte-conteneurs», affirme Jalal Jihazi, président fondateur de CTS Group, cabinet de services installé aux Émirats arabes unis qui était l’invité de l’Association marocaine des exportateurs (Asmex) hier 16 décembre à Casablanca.
M. Jihazi indique que ce pays du Golfe offre plusieurs opportunités et options d’investissements pour les exportateurs marocains. «Les investisseurs marocains disposent d’opportunités importantes sur ce marché qui constitue aujourd’hui un hub asiatique de premier plan. Les opérateurs ont ainsi plusieurs possibilités : soit, s’implanter directement dans l’une des 30 zones franches du pays et en faire une plateforme pour conquérir d’autres marchés de la région, soit s’offrir un bureau de représentation commerciale», explique l’expert. Selon lui, les zones franches offrent plusieurs avantages.
Concrètement, elles permettent aux investisseurs de rapatrier 100% le capital et les profits et offrent une exonération totale des impôts au profit des sociétés pendant une période garantie. Et ce n’est pas tout. Les exportateurs marocains peuvent examiner les opportunités de partenariats avec les fonds d’investissement qui connaissent un développement important dans les Émirats arabes unis. Selon M. Jihazi, le pays compte, en effet, plus de 168 fonds d’investissement. Comment accéder au marché ? Selon M. Jihazi, les exportateurs dont les produits sont destinés directement aux zones douanières doivent généralement nommer un distributeur dont au moins 51% des capitaux propres sont détenus localement. Les entreprises dont les produits entrent dans la zone douanière par l’intermédiaire de la zone franche doivent nommer un distributeur local, dont les capitaux propres sont détenus localement à 100%. Quand il s’agit d’un contrat de distribution, il faut choisir un agent local. Dans le cas d’une joint-venture avec un partenaire local, les Émiratis doivent détenir au moins 51% des parts, mais l’on peut signer avec un sponsor un mémorandum d’association qui définit les règles de répartition des profits et pertes avec un ratio différent de celui des parts.
