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Une expérience riche à plus d’un titre

Jusqu'au 22 août, les cimaises de la galerie du Centre Hassan II des rencontres internationales d’Asilah abritent une exposition d’arts plastiques made in Bahreïn. Cette manifestation, dont le vernissage a eu lieu le 8 août, s’inscrit dans le cadre de la trente-sixième édition du Festival international culturel d’Asilah, et tend à mettre en lumière l’expérience de ce pays, invité d’honneur de cette année, dans l’art contemporain.

Une expérience riche  à plus d’un titre
La volonté des artistes exposant est tout à fait libertaire vis-à-vis de l'utilisation des couleurs.

L’expérience de l’art contemporain bahreïni est riche. C’est ce que l’on retient actuellement au Centre Hassan II des relations internationales où sont exposées les œuvres de dix-huit plasticiens bahreïnis de la génération des pionniers à celle des jeunes. Prévue jusqu’au 22 août, cette exposition s’inscrit dans le cadre du programme réservé au pays invité d’honneur de ce trente-sixième Moussem culturel d’Asilah, le Royaume de Bahreïn.
À partir des œuvres exposées, dont certaines font partie de la collection du Musée national de Bahreïn, il s’agit d'accorder, dans notre approche de l'art contemporain, une place nouvelle à la diversité. Chacune de ces œuvres contribue à cette réflexion par des formes qui, tout en échappant à sa représentation, tentent de donner à l'art contemporain une nouvelle identité. Parmi les artistes impliqués dans cette belle aventure, au féminin, on citera Marwa Al Khalifa, Fayqa Al Hassane, Loubna Al Amine, Nabila Al Khayr et Belqiss Kakhrou. Il y aura aussi les artistes Cheikh Rashed Al Khalifa, Abderrahim Charif, Ibrahim Bousaad et Asghar Ismaïl, Ali Khamiss, Adnane Al Ahmad, Zouheir Saïd, Abdelkarim Al Aouid, Ahmed Baqer, Houceine Essouni et Nasser Al Youssef. On y rend hommage aux artistes décédés Racheed Al Khalil Souar et Abdelkarim Al Bousta.

Ensemble, ces artistes tentent ainsi un engagement sans concession dans un média toujours revisité. Au-delà d'un historique contraignant, leur volonté est tout à fait libertaire vis-à-vis de l'utilisation des couleurs et de l'organisation de la production des expériences visuelles abordées. Ici, chaque toile a son propre caractère, son propre message. Les toiles exposées sont, en somme, très originales et ne gardent souvent aucune relation thématique avec d'autres. Peu importe la technique employée et les outils utilisés, l'essentiel est le résultat obtenu : une bonne dose de créativité tout à fait contemporaine. C'est d'ailleurs le principe et le défi de cet événement artistique. Le parti-pris de cette exposition consiste à laisser le spectateur se départir de tout à priori, pour que le regard devienne sensible aux différentes faïences brutes et poétiques et pour approfondir son propre rapport à l'imaginaire, reflet d'une identité libre, réceptive à l'infini.

Cette exposition tend surtout à mettre en lumière l’expérience de l’école bahreïnie d’arts plastiques surtout durant les dernières décennies. De la création de l’Association des artistes amateurs en 1956 en passant par l’organisation de la première édition du Salon d’arts plastiques de Manama dans les années 70’s.
Cet évènement qui vient de célébrer sa quarantième édition est devenu un rendez-vous annuel incontournable dans le domaine des arts plastiques sans le monde arabe. L’exposition actuelle de l’art contemporain bahreïni à Asilah a pour objectif aussi de faire connaître l’expérience de ce pays dans le domaine des arts plastiques, auprès des critiques d’art, des professionnels et des amateurs de la peinture. Une expérience riche d’envergure arabe et internationale. Dans ce sens, Mohamed Benaïssa, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a déclaré que cette exposition collective permettrait d’apercevoir les contributions considérables des artistes-peintres bahreïnis à la mouvance que connaît le monde arabe dans ce domaine à partir de leurs expériences professionnelles de chacun d’eux. Cela donnerait aussi l’opportunité aux critiques d’art de mieux cerner l’expérience remarquable de ce pays en matière des arts plastiques notamment dans les formes de relations et de dialogues qu’il entretient avec les diverses écoles arabes et mondiales dans le domaine. Pour lui, cette exposition reflète en outre l’évolution du mouvement artistique contemporain dans son ensemble que connaît le Royaume de Bahreïn. 

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