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«Je suis très heureux d’être sélectionné à ce grand Forum international à Cannes où sera décernée la Palme d’or à l’artiste méritant, en plus d’autres Prix aussi prestigieux. D’autant plus que c’est un événement très important où se rencontrent des artistes peintres et sculpteurs venus du monde entier que les Cannois vont pouvoir découvrir et apprécier. C’est une belle promotion pour tous ceux qui furent invités et un échange mutuel qui peut mener à des projets et autres rencontres culturels», souligne le plasticien Youssef Benjelloun. En effet,ce dernier a, de tout temps, été au rendez-vous de ce genre d’événements qui représentent des points forts dans la carrière d’un artiste. Celle de Youssef Benjelloun fut des plus florissantes, avec des périodes plastiques passant par plusieurs tendances créatives.
Sa dernière collection, dont il présentera quelques œuvres à Cannes, nous mène dans un voyage fantastique dans le cosmos, explorant les espaces sidéraux du système solaire et galaxies lointaines pour nous faire visiter la Voie lactée d’où surgit la lumière illuminant les cieux et témoignant de la grandeur du Créateur. Un univers que l’artiste a tant médité avant de le proposer sur ses supports plastiques. C’est tout un travail d’investigation et de profonde réflexion qui resurgit en geste et en couleur.
Comme le souligne le professeur Mekki Touhami, président de l’association Ouazzane Dar Dmana, «l’art plastique est cette branche de la culture qui met l’artiste dans une situation d’action, de réaction, d’interaction avec ses affects conscients, subconscients et inconscients, avec les traits de sa propre personnalité ainsi que les caractéristiques, les spécificités et péripéties de son environnement et de ses systèmes de référence». Ce sont ces références étalées sur une cinquantaine d’années qui ont permis à l’artiste Youssef Benjelloun de pénétrer ce monde planétaire et de découvrir ses secrets les plus profonds.
«Cela fait plus de vingt ans que je plonge dans cette recherche, en parallèle avec mon travail plastique que j’ai souvent dédié à la ville de Ouazzane. J’étais happé par l’espace, la Voie lactée, les systèmes solaires… cela a toujours été mon souci. J’ai été enfoui dedans pendant de longues années, alors que personne ne savait ce que je faisais.
Je viens de sortir cet amas d’idées et de visions spirituelles qui m’ont longtemps accompagné», explique l’artiste.
Et d’ajouter que cette expérience a constitué un travail de pression, d’intérieur, très intéressant. «Je l’ai réalisé avec de la musique, en criant. C’est une démarche qui nécessite énormément de gestes rapides qui peuvent être réussis ou non, avec parfois du relief quand c’est nécessaire. Car la matière est très présente.
C’est une expérience unique qui aborde le monde de l’astronomie, lui-même très vaste. Il faut l’aimer et y pénétrer pour le comprendre et le saisir».
En effet, l’artiste Youssef Benjelloun, connu en tant que peintre du patrimoine séculaire de sa ville natale, Ouazzane, a toujours été en quête de nouveaux souffles dans sa peinture. Cette recherche qu’il a effectuée n’est pas étrangère à son tempérament de grand fouineur. «Son sentiment d’appartenance à son terroir n’a pas pour autant bousculé ou figé son esprit expansif, imaginatif et créatif toujours à la recherche de sa perfection, tout en jonglant avec les thèmes, les couleurs et les lumières à la recherche de nouveaux modèles et stratagèmes d’expression artistique», souligne le professeur Mekki Touhami.
