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La palette de Mounia Amor s’invite à Malaga

Les cimaises de la galerie espagnole Espaciotres, située au cœur du centre historique de Malaga, abritent actuellement une exposition des œuvres récentes de l’artiste-peintre Mounia Amor Cheikh Lahlou. Couleurs expressives, formes cubistes, l’univers pictural de la plasticienne marocaine est le reflet de sa palette riche et sa gestuelle hautement symbolique où la musique est toujours présente. Et la vie aussi.

Furtive, incisive et juste, la touche de Mounia Amor Cheikh Lahlou nous introduit directement dans l’univers pictographique d’une plasticienne qui donne libre cours à sa sensibilité. Sa passion : la peinture et la musique. Sa devise : la créativité et le sérieux. Et son terrain de jeu : la toile. Il s’agit d’une plasticienne dont la fertilité intellectuelle se reflète dans la production picturale. Cette expérience, Mounia Amor l’a partagée un peu partout, au Maroc comme à l’étranger, à travers plusieurs expositions et rencontres d’art.

Actuellement, l’œuvre de cette artiste peintre s’invite à la galerie espagnole Espaciotres de Malaga. L’occasion pour le public espagnol de découvrir le travail pictural d’une artiste qui marie bien peinture et musique. Le tout dans un rendu visuel attrayant où la vie est toujours présente. De quoi ravir les amateurs espagnols de l’art contemporain marocain, évidemment. D'autant plus qu’il s’agit d’une artiste charismatique, une figure éprise d’art et de liberté. Et la fantaisie qui caractérise sa liberté d’expression demeure quasiment lyrique.

Son œuvre révèle une audace picturale et une intensité stylistique originale. C’est ce que pense le critique d’art français Pierre Raymand. Pour lui, Mounia Amor est une plasticienne alchimiste aux toiles savamment travaillées. «Mounia Amor nous révèle une palette diversifiée d’œuvres inspirées de fragments et de symbolisme, plus gestuelles et moins formelles. Pictographies finement tracées, productions plus libres reposant sur l’emploi de signes, de symboles, de motifs géométriques riches en termes de plasticité et de picturalité : Exemple illustre d’une synthèse d'expressions aussi proches que lointaines», explique-t-il.

Les tableaux de Mounia Amor Cheikh Lahlou ont toujours été vus et acceptés dans cette démarche et cette alliance pluridisciplinaires. Son œuvre capte une réelle intuition qui se nourrit d’une créativité qu’elle maîtrise avec une aisance sans aucune complaisance. C’est la clé de lecture qui permet aux visiteurs de décoder ses tableaux. Pour toutes ces raisons, elle est considérée aujourd’hui comme une artiste contemporaine de la nouvelle vague, ceux qui associent leur art au symbolisme gestuel. «Délivrée des contraintes canoniques de la forme, Mounia Amor, disciple de la grande école de la vie, se concentre sur ce qui fait la force et la spécificité : rythme et harmonie de la composition dans l'espace, tensions et contrastes des lignes, vigueur et mouvement du trait. Son acte plastique illustre si bien le parfait mariage entre la peinture et la philosophie du plein dans une ambiance où l'esthétique côtoie le mystique», ajoute Pierre Raymand.

Le travail de Mounia fait preuve d’une conception faite d'exigence et d'honnêteté foncière, mais aussi d'instinct immédiat, de rêve fugace et de poésie impalpable. Et ces deux aspects s'harmonisent pour s'incarner littéralement dans la matière, le pigment, le trait et la lumière. Pour Mounia peindre est une nécessité. Elle a choisi ce mode d'expression par sensation. Et surtout par conviction. «Fidèle à sa passion créative pour les instruments de musique, Mounia Amor cultive des rapports transversaux avec l'espace vécu. Tantôt fascinée par les dessins et formes en transe, tantôt éblouie par le langage fascinant des couleurs et des symboles.

Dans ses œuvres exposées, il y a une sorte d’affinité spirituelle profonde avec son vécu pratiquement discret. C’est une approche symbolique inédite qui rend un hommage sans cesse vivant au savoir-faire moderne préoccupé par la volonté minimaliste d’exprimer le maximum par le minimum et de mettre en valeur la profondeur de notre lieu d’appartenance», conclut Pierre Raymand.

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